Au terme de la séance du Conseil de sécurité qui a renouvelé le régime de sanctions et le mandat du Groupe d’experts, le représentant permanent de la RDC auprès de l’ONU, Georges Nzongola, a salué la levée « historique », intervenue en décembre 2022, de l’obligation de notification sur l’achat d’armes qui pesait sur son pays.
Le diplomate congolais espère cependant que les sanctions auront un effet véritablement dissuasif afin de casser, in fine, la colonne vertébrale financière et militaire des groupes armés et des individus mafieux.
« La RDC est une grande victime et il faut démanteler les bourreaux et leurs réseaux », a-t-il plaidé, soulignant que la justice congolaise continue son travail et ses enquêtes en lien avec le meurtre, en 2017, de deux experts de l’ONU.
En outre, Georges Nzongola a assuré de la pleine coopération de la RDC avec le Groupe d’experts afin que les « obscurs acteurs » de la tragédie qui se déroule dans l’Est du pays puissent être dévoilés.
Le Conseil de sécurité a décidé mardi de proroger jusqu’au 1er août 2024 le mandat du Groupe d’experts tel que défini au paragraphe 6 de la résolution 2360 (2017), et entend le réexaminer et se prononcer, le 1er juillet 2024 au plus tard, sur une nouvelle prorogation.
L’organe exécutif de l’ONU chargé de veiller sur la paix et la sécurité mondiales, a rappelé que le secrétaire général, Antonio Guterres s’est engagé à faire en sorte que l’Organisation ne ménage aucun effort pour que les auteurs du meurtre des deux membres du Groupe d’experts et des quatre Congolais qui les accompagnaient soient traduits en justice et a souligné qu’il importe que, pour appuyer l’enquête nationale ouverte en RDC, Antonio Guterres continue d’assurer, dans la limite des ressources existantes, le déploiement dans le pays du Mécanisme de suivi, actuellement composé d’un haut fonctionnaire de l’Organisation, de quatre experts techniques et de personnel d’appui.