José Eduardo Dos Santos, ancien président angolais, a été aux côtés de la RDC dans les moments les plus difficiles. Sa disparition a plongé les Congolais dans l’émoi.
Très affecté, le Premier ministre honoraire de la République démocratique du Congo, Adolphe Muzito regrette la disparition d’un grand défenseur des intérêts, non seulement de son pays, mais aussi du continent africain.
« Le président de Nouvel Elan, l’ancien Premier ministre Adolphe Muzito rend hommage à un grand homme qui a toujours mis en avant plan la défense et la sécurité de son pays et du peuple angolais sans oublier le continent africain et le monde progressiste », a rapporté le chargé des relations extérieures et porte-parole de Nouvel Elan, Albert Mukulubundu.
Adolphe Muzito et Dos Santos, une relation de longue date
Les deux personnalités ont eu de bons rapports. Déjà en 2009, Muzito (alors Premier ministre) et Dos Santos (président de la République d’Angola) ont joué un grand rôle dans l’harmonisation des relations diplomatiques entre la RDC et l’Angola. Leurs échanges d’avril 2009 portaient sur des questions liées notamment, au renforcement des liens de coopération, d’amitié et de solidarité entre les deux pays mais aussi, celles relatives au sort des réfugiés, à la protection des frontières communes, à la définition des points de passage légal.
La dernière rencontre entre les deux hommes remonte au mois de février 2018, pendant la période électorale. A l’époque, Muzito était encore membre du Parti lumumbiste unifié (PALU). Il s’agissait « d’obtenir l’implication du MPLA pour le triomphe des valeurs socialistes et le partage de sa longue et enrichissante expérience de gestion du pouvoir ».
« On se souviendra que la candidature d’Adolphe Muzito fut rejetée par la CENI , le conflit d’intérêt avait été évoqué officiellement comme raison pour justifier la décision de la CENI, alors que Muzito avait déjà déposé sa démission du PALU », a rappelé Mukulubundu.
Le même combat politique
Fils idéologique d’Antoine Gizenga, Adolphe Muzito (Lumumbiste) partage le même combat politique avec l’ancien chef de l’Etat angolais. Ils ont tous milité en faveur de la décolonisation.
« Les relations entre le MPLA et les Lumumbistes datent des années 1960. Le MPLA a bénéficié dans sa lutte pour l’indépendance, du soutien des révolutionnaires congolais lors des guerres qui se sont succédées », a souligné le porte-parole de Nouvel Elan.
Le patriarche Antoine Gizenga, le chef historique du PALU, a fait une partie de son exil en Angola, où il a côtoyé le chef historique du MPLA, Agostino Neto et son dauphin, Eduardo Dos Santos.
En 2014, le MPLA avait activement contribué à la réussite des festivités du cinquantenaire du PALU, à Kinshasa.
Reagan Ndota