Martin Fayulu dresse un réquisitoire extrêmement sévère contre Félix Tshisekedi. Dans son message du 30 juin, l’opposant a affirmé que le président de la République qu’il qualifie « d’usurpateur du pouvoir du peuple » a livré la RDC au Rwanda (pays agresseur) et à la Communauté de l’Afrique de l’Est (EAC).
« En réalité, Monsieur Tshisekedi a fait de notre pays un non-Etat. Il l’a appauvri et le fait piller par tout celui qui veut », a-t-il dénoncé, rappelant qu’une partie du Nord-Kivu échappe totalement au contrôle de l’autorité de l’Etat, car occupée par les éléments du M23 et les troupes militaires de quelques pays de l’EAC.
« Sous prétexte de combattre le M23, M. Tshisekedi, sans consulter le peuple congolais, les a invités. Les récents propos du président Kenyan, William Ruto, qui font échos à ceux du président burundais, Evariste Ndayishimiye s’apparentent à une mise sous tutelle de facto », a-t-il fustigé.
Au regard de cette situation, Martin Fayulu a indiqué que Félix Tshisekedi est en train d’accélérer la balkanisation de la RDC. « On comprend alors mieux ses propos quand il disait aux Congolais : « ça ne sert à rien de vous battre pour des morceaux de terre, alors que c’est la Communauté des Etats d’Afrique de l’Est qui deviendra notre pays », a-t-il asséné.
La RDC est isolée diplomatiquement
En dépit des évidences apportées par les experts de l’ONU à maintes reprises sur la présence des militaires rwandais en RDC et le soutien du M23 par le président rwandais, regrette Fayulu, aucun pays africain n’a condamné et sanctionné le Rwanda.
Cette situation démontre, selon lui, que la RDC est isolée sur le plan diplomatique. « Le gouvernement est incapable de rompre les relations diplomatiques avec le Rwanda, de fermer nos frontières avec ce pays et de faire adopter au conseil de sécurité de l’ONU une résolution reconnaissant et condamnant l’agression rwandaise », a-t-il condamné.
En définitive, dit-il, le gouvernement de Félix Tshisekedi est totalement absent lorsqu’il s’agit de répondre aux attentes et aspirations des Congolais. « Le peuple congolais mérite mieux », a-t-il souligné.
63 ans après l’indépendance, tous ces éléments attestent que la RDC est au bord du gouffre total. « Sa colonne vertébrale sécuritaire est brisée; ses institutions politiques fragilisées et affaiblies; sa situation économique et sociale est désastreuse ; et un système politique déconstitutionnalisé a été mis en place et a pris le pas sur le choix démocratique opéré par notre peuple lors du référendum constitutionnel du 18 et 19 décembre 2005 », a-t-il dénoncé.