Près d’une semaine après le meurtre de l’opposant Chérubin Okende, l’archevêque métropolitain de Kinshasa, Fridolin Ambongo, a officié une messe en sa mémoire en la Cathédrale Notre-Dame du Congo.
En dehors de la famille biologique de Chérubin Okende, plusieurs personnalités dont Moïse Katumbi, Martin Fayulu, Delly Sesanga et Franck Diongo, ont assisté à cette messe au cours de laquelle le Cardinal Ambongo a fait remarquer qu’ « aucune communauté, aucune famille, aucune nation ne peut se construire sur le meurtre, sur l’assassinat, sur le mépris ».
Porte-parole du parti Ensemble pour la République, l’opposant Okende a été tué le 13 juillet à Kinshasa dans les circonstances floues, ses proches dénonçant un « assassinat politique ».
Le Cardinal Fridolin Ambongo a rappelé qu’ « on ne bâtit pas une nation, une communauté sur le mépris de la personne humaine créée à l’image et à la ressemblance de Dieu ».
L’assassinat de l’ancien ministre des Transports a plongé la RDC en émoi, « dans un pays où la dignité de la personne humaine n’a aucune valeur, dans un pays où le droit de l’homme ne compte pas, c’est un pays qui va tout droit à sa ruine », a-t-il interpellé.
Dans la foulée, il a affirmé que « ces meurtres qu’on enregistre dans notre pays ne sont pas des actes spontanés, ils ont été réfléchis, planifiés et exécutés ». Et de s’interroger « que gagne-t-on à vouloir mettre fin à la vie de son frère? »
Cependant, Fridolin Ambongo a prévenu qu’aucune violence, aucun meurtre ne restera impuni. « Aucun meurtre n’échappera à la justice suprême de Dieu. Au lieu de se comporter comme dans une jungle où les plus forts bouffent les plus petits, Jésus nous appelle à la paix », a-t-il exhorté.
Chérubin Okende avait été retrouvé mort, selon la justice, dans son véhicule, le moteur encore en marche, la climatisation allumée, la ceinture de sécurité en plein sur son corps, avec une arme à côté de lui…et avec une balle qui avait traversé la tête.
Sa famille politique a exigé des enquêtes indépendantes impliquant des pays étrangers. Le gouvernement congolais qui tient à la manifestation de la vérité sur ce dossier considéré par certains comme un « crime d’Etat », a fait appel à l’expertise de la Belgique et de l’Afrique du Sud.