En marge du Sommet Russie-Afrique, les présidents Evariste Ndayishimiye du Burundi et Vladimir Poutine de la Russie ont échangé jeudi 27 juillet 2023 à Saint-Pétersbourg, autour des projets de coopération bilatérale.
Le chef du Kremlin a indiqué que la Russie « considère le Burundi comme un partenaire fiable et ami fiable sur le continent africain », rappelant que l’année dernière, les deux pays ont célébré le 60e anniversaire de leurs relations diplomatiques.
Moscou et Bujumbura veulent élargir le cadre légal de leurs liens. « En marge de ce sommet, la Russie et le Burundi envisagent de signer des documents sur l’énergie nucléaire, la santé, la justice et le travail », a déclaré le président russe, qui se dit satisfait particulièrement de la coopération dans le domaine de la santé.
« Nos agences spécialisées ont signé un accord sur la création d’un centre de recherche russo-burundais sur les maladies contagieuses. La première recherche conjointe sur les infections graves au centre de recherche est prévue pour ce mois d’octobre. Début 2024, nous prévoyons de remettre un laboratoire mobile de diagnostic express basé sur un véhicule GAZ. Il est actuellement en production », a-t-il ajouté.
Sur le plan économique, explique Poutine, en janvier-avril, le commerce Russie-Burundi a augmenté à un rythme plus élevé qu’en 2022. « Les chiffres absolus sont encore relativement faibles, mais nous avons de bonnes perspectives pour intensifier notre partenariat », a-t-il souligné.
Aussi, la Russie est satisfaite de l’intensification des contacts politiques. En mars dernier, « le ministre burundais des Affaires étrangères a participé à des pourparlers à Sotchi. En mai, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov est devenu le premier ministre russe des Affaires étrangères à se rendre au Burundi. Auparavant, en février, le Burundi avait reçu la visite d’Anna Popova, chef du Service fédéral de surveillance de la protection des consommateurs et du bien-être », a rappelé le président russe.
Dans le cadre de la coopération, la Russie dispense des formations aux professionnels burundais. 4 500 spécialistes burundais ont été formés. 84 étudiants étudient actuellement en Russie. « Au vu de la demande croissante, nous avons doublé le quota gouvernemental à 100 places », a-t-il dit.
Vladimir Poutine a souligné que la Russie et le Burundi ont des approches similaires de la plupart des problèmes internationaux. Il a exprimé sa reconnaissance aux dirigeants burundais pour leur soutien aux initiatives russes sur les plates-formes multilatérales.
« Nous sommes certainement intéressés par une coopération plus constructive avec vous, en particulier à l’ONU », a-t-il conclu.