Le commandant de la Force de la Monusco, Otávio Rodriguez De Miranda Filho, a participé vendredi au Conseil de sécurité, à la réunion annuelle des commandants des forces des opérations de maintien de la paix de l’ONU.
Le général Otávio Rodriguez a indiqué que certaines des bases de la Monusco dans l’Est de la RDC ne sont pas assez bien équipées, alors qu’il faut, face à des groupes armés comme le M23, « véritable armée illicite », un armement digne de ce nom.
« On ne peut pas perdre des Casques bleus parce que l’ONU n’est pas capable de protéger ses bases », a-t-il dit, avant de faire remarquer que les pays contributeurs de troupes recrutent souvent des jeunes qui n’ont pas l’expérience nécessaire.
Face à cette situation, il a jugé crucial que les militaires déployés parlent la langue du pays. Selon lui, les unités de protection des civils doivent également être dotées du personnel adéquat, y compris de femmes. Il a aussi insisté sur l’importance d’une bonne formation des troupes.
Par ailleurs, Otávio Rodriguez De Miranda Filho a rappelé que les équipements performants et modernes permettent de sauver des vies. Il est capital de comprendre le mandat qui nous a été confié, a-t-il dit, en ajoutant que cela vaut également pour les pays contributeurs de troupes.
Retrait de la Monusco
« Nous allons nous retirer de la RDC de façon progressive, pas à pas, pour tenir compte des préoccupations des uns et des autres », a-t-il dit.
Le commandant de la Force de la Monusco a précisé que ce sont les forces locales et nationales qui devront remplacer immédiatement l’ONU pour protéger les civils.
Les forces régionales auront un rôle clef à jouer dans ce processus de transition, a-t-il dit. Enfin, il a déclaré que le défi le plus difficile à relever est celui de la désinformation qui vise la Monusco.