La réunion annuelle des commandants des forces des opérations de maintien de la paix de l’ONU s’est tenue vendredi 28 juillet au Conseil de sécurité. Les membres de cet organe de l’ONU ont concentré leur attention sur le rôle de la composante militaire des opérations de maintien de la paix dans la protection des civils et la prévention afin d’améliorer la conduite des missions de paix sur le terrain.
Dans son intervention, le commandant de la Force de la Mission de l’Organisation des Nations unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO), Otávio Rodrigues De Miranda Filho, a indiqué que « le principal défi en République démocratique du Congo (RDC) est la fragilité de l’État, ajoutée à l’impunité ambiante et à la quasi-inexistence de l’autorité judiciaire ».
En depit de cette situation, il a assuré que les Casques bleus veillent à créer un espace dans lequel les civils se sentent en sécurité, tout en ripostant aux menaces.
« Nous isolons les groupes armés de la population civile », a dit, précisant que le déploiement de moyens aériens est capital, de même que la nécessité d’agir rapidement.
Par ailleurs, le général Otávio Rodrigues a déploré la désinformation qui complique la tâche de la Monusco, laquelle a de plus en plus de mal à se rendre sur les zones à protéger.
« La position des pays contributeurs de troupes est de protéger les civils mais aussi de protéger leurs troupes. Une mission doit pouvoir se protéger pour protéger les autres », a-t-il expliqué, regrettant le fait que certaines des bases de la MONUSCO ne sont pas assez bien équipées, alors qu’il faut, face à des groupes armés comme le M23, « véritable armée illicite », un armement digne de ce nom.
« On ne peut pas perdre des Casques bleus parce que l’ONU n’est pas capable de protéger ses bases », a-t-il encore argué, avant de faire remarquer que les pays contributeurs de troupes recrutent souvent des jeunes qui n’ont pas l’expérience nécessaire.
A cet égard, il a jugé crucial que les militaires déployés parlent la langue du pays. Les unités de protection des civils doivent également être dotées du personnel adéquat, y compris de femmes, a-t-il poursuivi. Enfin, le général a insisté sur l’importance d’une bonne formation des troupes.