Selon l’armée congolaise, 7 personnes ont trouvé la mort mercredi à Goma, capitale provinciale du Nord-Kivu, au cours de la répression de la manifestation anti-ONU appelée par les adeptes d’une secte mystico-religieuse. Un bilan contesté par le mouvement citoyen Lutte pour le changement (Lucha) qui évoque une cinquantaine de morts, dénonçant ainsi « un crime d’Etat ».
La manifestation des membres de Wazalendo a été étouffée avant même qu’elle ne commence par l’armée. Elle avait pour but d’exiger les départ des Onusiens jugés inefficaces face à l’activisme des groupes armés. Le bilan de 7 morts dressé par le gouvernement provincial est rejeté par la Lucha qui soulève l’urgence de mener une enquête indépendante pour conserver les preuves et établir les responsabilités avant une procédure judiciaire.
« Un crime d’Etat a été commis à Goma », dénonce le mouvement pro-démocratie qui affirme qu’il y a eu une cinquantaine de morts. Selon la Lucha, les familles ont été empêchées de récupérer les corps gardés à l’hôpital militaire de Katindo.
« Alors que le gouvernement du Nord-Kivu parle de 7 morts, le nombre des victimes du carnage menait par l’armée contre des civils non armés demandant le départ de la Monusco hier à Goma avoisine la cinquantaine. D’autres corps sont notamment cachés à l’hôpital militaire du camp Katindo », a déclaré l’organisation de la société civile.
La Lucha estime que « ce crime horrible » n’aurait pas eu lieu si le gouverneur militaire et le maire policier de Goma n’avaient pas envoyé les « escadrons de la mort tuer » des civils inoffensifs.
« Nous exigeons une enquête sérieuse/rapide et des poursuites contre tous les responsables de ces horreurs », a-t-elle souligné.
24 heures après la tension, la situation est revenue calme. La population vaque normalement à ses occupations.