Le président sud-africain, Cyril Ramaphosa s’est adressé à la nation ce dimanche 3 septembre 2023, sur les résultats du 15e sommet des BRICS tenu du 22 au 24 août à Johannesburg. Dans son discours, il a indiqué ce sommet qui a connu la participation, outre de cinq pays membres de cette organisation (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud), de 61 autres pays et du secrétaire général de l’ONU, a pris plusieurs décisions pour faire avancer la lutte pour un ordre mondial plus juste et plus inclusif, axé sur le développement égal de tous les peuples.
L’une des décisions clés prises par les pays membres des BRICS a été de soutenir l’appel en faveur d’une réforme globale des Nations unies, y compris de son Conseil de sécurité, en vue de la rendre plus démocratique, représentative, efficace et efficiente, a-t-il dit.
« Le sommet a déclaré qu’il devrait y avoir une plus grande représentation des pays à économie en développement parmi les membres du Conseil de sécurité de l’ONU. L’objectif est que les pays d’Afrique, d’Asie et d’Amérique latine, notamment le Brésil, l’Inde et l’Afrique du Sud, puissent jouer un rôle plus important dans les affaires internationales », a ajouté le chef de l’Etat sud-africain.
Selon Cyril Ramaphosa, il s’agit d’une décision des plus importantes étant donné qu’elle a été soutenue par deux membres des BRICS qui sont membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU.
« La réforme des Nations unies est importante pour l’Afrique du Sud et pour notre continent africain, car nous bénéficierons d’un monde plus juste et d’institutions internationales plus démocratiques et plus représentatives », a-t-il expliqué.
En prenant cette position, dit Ramaphosa, les dirigeants des BRICS ont reconnu la volonté de nombreux autres pays de contribuer à redéfinir les termes des relations internationales.
En décembre 2022, une soixantaine d’Etats avaient réitéré devant le Conseil de sécurité de l’ONU, leurs appels à une réforme de la gouvernance internationale et à un encadrement de l’exercice du droit de veto, privilège des membres permanents du Conseil de sécurité.
Un consensus a émergé, selon lequel la réforme doit être celle du système international dans son ensemble, englobant le Conseil de sécurité, l’Assemblée générale, mais aussi les institutions financières internationales.
Le continent africain doit être prioritaire dans la future composition de la réforme du Conseil, avaient plaidé le Gabon, le Ghana ou le Japon, en estimant que ce serait un moyen de réparer une injustice historique. Les pays africains n’accepteront pas d’être relégués indéfiniment au rang de spectateurs, avait prévenu l’Égypte.