La Communauté de l’Afrique de l’Est (EAC) vient de réagir à l’affaire relative aux tueries de 43 civils (selon le bilan officiel) perpétrées le 30 août 2023 à Goma, au Nord-Kivu, par l’armée congolaise qui intervenait pour réprimer une tentative de manifestation contre la Monusco et la Force régionale de l’EAC jugées inefficaces face à l’activisme des groupes armés.
A l’instar de l’Union européenne, l’organisation régionale a exhorté le gouvernement congolais à mener une enquête indépendante sur cette affaire. Le secrétaire général de l’EAC, Peter Mathuki a reconnu l’environnement multidimensionnel et complexe au Nord-Kivu et dans la ville de Goma en particulier, qui pourrait avoir, selon lui, conduit à ce « malheureux incident ».
« En effet, l’insécurité due aux activités des groupes armés au Nord-Kivu a entraîné des pertes de vies humaines et le déplacement de civils vers des camps, ce qui a donné lieu à des agitations en faveur d’une résolution rapide », a-t-il déclaré dimanche 3 septembre.
Dans ce contexte, l’EAC a assuré qu’elle travaille en étroite collaboration avec le gouvernement de la République démocratique du Congo pour rétablir la paix et la sécurité dans l’Est du pays et garantir la protection des civils.
« L’EAC maintient son engagement à soutenir le peuple congolais et le gouvernement de la RDC pour assurer le retour de la paix et de la stabilité dans l’est de la RDC », a souligné Peter Mathuki qui, au nom de l’organisation régionale, a exprimé ses plus sincères condoléances aux familles, aux amis et à la population de la RDC qui ont perdu leurs proches au cours de cette répression meurtrière et a souhaité un prompt rétablissement aux personnes admises dans les différents hôpitaux.
Le gouvernement congolais a, dans un communiqué, annoncé qu’un procès en flagrance sera organisé incessamment. Dans l’entre-temps, deux officiers supérieurs ont été arrêtés pour leur rôle de premier plan joué dans cette affaire.