Dans son discours prononcé mercredi du haut de la tribune de la 78e Assemblée générale de l’ONU, le président congolais, Félix Tshisekedi a estimé qu’après plus de deux décennies de présence de la Mission onusienne (Monusco) en RDC avec un bilan mitigé, « il est temps » pour son pays « de devenir le principal acteur de sa propre stabilité ».
Le chef de l’Etat congolais s’est prononcé en faveur du retrait « progressif », mais « accéléré », de la Mission de l’ONU pour la stabilisation en RDC (Monusco), qu’il a décidé d’avancer à décembre 2023 au lieu de décembre 2024.
Après avoir remercié la communauté internationale, il a plaidé en faveur du retrait progressif de la Monusco à partir de décembre 2023, indiquant qu’il s’agissait d’une étape nécessaire pour la consolidation des progrès entrepris.
Pointant du doigt l’incapacité des casques bleus à faire face aux rébellions et conflits armés touchant la RDC et la région des Grands Lacs, Félix Tshisekedi a affirmé qu’il était « illusoire et contre-productif de maintenir la Monusco au nom de la restauration et de la stabilisation de la paix ».
Il a précisé que la RDC explorait de nouveaux mécanismes de collaboration stratégiques avec l’ONU en intégrant les contingences actuelles. Il a également fait état d’un courrier adressé au président du Conseil de sécurité le 1er septembre 2023.
Par ailleurs, il a réaffirmé son attachement aux valeurs de solidarité et de confiance prônée par l’ONU tout en dénonçant « l’attitude équivoque et la politique de deux poids, deux mesures de l’ONU ».
Dans la foulée, il a remis en cause les prises de position du Conseil de sécurité dans certaines crises politiques et sécuritaires qui sévissent en Afrique.
S’agissant des questions environnementales, Félix Tshisekedi a invité la communauté internationale à revitaliser les approches du réchauffement climatique, déplorant le non-respect d’engagements pris en 2009.
S’illustrant notamment par le Sommet africain sur le climat de Nairobi, la volonté de l’Afrique de jouer un rôle clef dans la solution au réchauffement planétaire a été mise en exergue par le président congolais, qui a également appelé à la création d’un marché du carbone équitable.