Au deuxième jour du débat général de l’Assemblée générale des Nations unies, le président de la RDC, Félix Tshisekedi, a pris la parole du haut de la tribune, demandant de nouveau au Conseil de sécurité d’adopter des sanctions contre les rebelles du M23 et le Rwanda qu’il a toujours qualifiés « d’agresseurs » de son pays.
Pour Félix Tshisekedi, qui s’est adressé mercredi aux dirigeants mondiaux, tous les auteurs, coauteurs et complices de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité ainsi que des violations graves des droits de l’homme, du droit international et de la Charte des Nations unies sur le territoire congolais doivent être sanctionnés.
S’étonnant de l’impunité dont jouissent les responsables de crimes, pourtant cités dans les rapports de l’ONU, il a mis en cause « le silence total » de l’organisation avant de saluer les sanctions infligées par les États-Unis au Rwanda.
Le président congolais a rappelé que le pays de Paul Kagame soutient le groupe terroriste du M23 qui ne respecte aucun des engagements conclus par les chefs d’État de la région dans le cadre des processus de Luanda et de Nairobi.
Sous les applaudissements d’une partie de l’Assemblée, il a ajouté que le M23 exigeait « un dialogue qui ne leur sera jamais accordé ».
Par ailleurs, il est revenu sur les progrès accomplis par la RDC, le Fonds national des réparations des victimes des violences sexuelles liées aux conflits et des victimes des crimes contre la paix et la sécurité de l’humanité (FONAREV) créé en décembre 2022.
Il a aussi souligné l’imminence des élections générales en RDC, appellant les institutions internationales à accompagner ce processus de consolidation de la démocratie.