Dans l’Est de la RDC, les rebelles du M23 n’ont pas respecté l’ultimatum leur adressé par le gouvernement, celui de déposer les armes au plus tard le 24 septembre. Ils insistent sur un dialogue direct avec Kinshasa, alors qu’à l’ONU, le président Félix Tshisekedi a clairement affirmé qu’ils ne l’auront jamais. La position ferme du président congolais contre le dialogue consacre, selon Bertrand Bisimwa, chef de la branche politique de ce mouvement soutenu par le Rwanda, « la guerre comme le seul moyen d’imposer la paix ».
Les déclarations du président Félix Tshisekedi à la tribune de la 78e Assemblée générale de l’ONU « sont une violation flagrante des résolutions du 20e sommet extraordinaire de l’EAC à Bujumbura le 4 février 2023 », tonne Bertrand Bisimwa pour qui, « le cessez-le-feu et le retrait du M23 devraient se faire concomitamment avec le dialogue ».
En refusant le dialogue qui est « l’unique pilier de soutènement du processus (de paix) », prévient-il, le gouvernement congolais prend le « risque fatal » d’ébranler tout le processus de paix et réduire à néant tous les efforts consentis par les chefs d’état de l’EAC et la communauté internationale pour le rétablissement de la paix en RDC.
« De ce fait, le président Tshisekedi renie sa propre signature apposée sur lesdites résolutions et consacre la guerre comme le seul moyen d’imposer la paix. Il admet ainsi la responsabilité d’assumer seul les conséquences de sa guerre. Prenant notre peuple à témoin, le M23 se défendra », a déclaré Bertrand Bisimwa.
A l’ONU, le chef de l’Etat congolais avait affirmé que le M23 exige « un dialogue qui ne leur sera jamais accordé ». Félix Tshisekedi avait aussi rappelé que, c’est le pays de Paul Kagame soutient le groupe terroriste du M23, qui ne respecte aucun des engagements conclus par les chefs d’État de la région dans le cadre des processus de Luanda et de Nairobi.