Après Paul Kagame, Evariste Ndayishimiye, João Lourenço, respectivement président du Rwanda, du Burundi et d’Angola, et tant d’autres dirigeants mondiaux, le secrétaire général de l’ONU a échangé jeudi avec le Premier ministre belge, Alexander De Croo, sur la crise sécuritaire qui prévaut dans l’Est de la RDC.
Cet entretien qui a eu lieu à New York en marge de la 78e Assemblée générale de l’ONU, était une occasion pour les deux personnalités d’étudier dans quelle mesure les Nations unies et la Belgique peuvent accompagner les initiatives de paix régionales pour le retour d’une paix durable dans cette partie du territoire congolais, où les rebelles du M23 soutenus par le Rwanda sont toujours actifs.
« Le secrétaire général et le Premier ministre ont discuté des progrès accomplis vers la réalisation des objectifs de développement durable. Ils ont également échangé des points de vue sur la situation dans l’est de la République démocratique du Congo, ainsi que sur les développements politiques, humanitaires et sécuritaires préoccupants dans la région centrale du Sahel », a annoncé l’ONU.
La crise sécuritaire dans l’Est de la RDC peine à être résolue. Les initiatives diplomatiques piétinent. Le M23 qui devrait se désarmer conformément aux résolutions des processus de Nairobi et de Luanda, garde encore ses positions exigeant un dialogue direct avec Kinshasa. Ce qu’a rejeté catégoriquement le président congolais devant l’Assemblée générale de l’ONU.
Tout en saluant les sanctions prises par les Etats-Unis contre le Rwanda pour son soutien aux terroristes du M23, Félix Tshisekedi a réitéré la demande de la RDC au Conseil de sécurité de l’ONU de sanctionner tous les auteurs des crimes graves commis sur le territoire congolais.
Pour lui, « il est injuste et inadmissible que ces personnes citées dans les différents rapports des experts de l’ONU restent impunies dans le silence total des Nations unies ».
Le président congolais a rappelé que le dialogue ne sera jamais accordé au M23 qui refuse toujours de respecter les engagements conclus par les chefs d’Etat de la région dans le cadre des processus de paix de Luanda et de Nairobi. « Non seulement ils n’ont pas quitté les positions conquises, mais ils continuent à massacrer nos populations civiles », a-t-il dénoncé.