Le mandat de la Monusco, qui priorise la protection des populations civiles, expire le 20 décembre 2023, le jour de la tenue des élections générales en RDC. Le patron de l’ONU qui a échangé vendredi à New York, avec le président congolais, a insisté sur un « retrait accéléré et ordonné » des casques bleus.
En marge de la 78e Assemblée générale de l’ONU, Antonio Guterres s’est entretenu avec Félix Tshisekedi. Les deux personnalités ont discuté, notamment des mesures visant à faire face à la menace posée par les groupes armés dans l’Est de la RDC et dans la région.
Alors que la RDC appelle au retrait de la Monusco, jugé inefficace face aux groupes armés, à partir de décembre 2023, le secrétaire général de l’ONU « a réitéré l’engagement des Nations Unies à travailler avec les autorités congolaises en faveur d’un retrait accéléré et ordonné de la Monusco », a indiqué Stéphane Dujarric, porte-parole de Guterres.
A la tribune de l’ONU, pointant du doigt l’incapacité des casques bleus à faire face aux rébellions et conflits armés touchant la RDC et la région des Grands Lacs, Félix Tshisekedi avait affirmé qu’il était « illusoire et contre-productif de maintenir la Monusco au nom de la restauration et de la stabilisation de la paix ».
Par ailleurs, au cours de leur rencontre, Tshisekedi et Guterres « ont discuté du soutien des Nations unies à l’organisation des élections… Le secrétaire général et le président ont également discuté de l’engagement régional de la RDC en matière de climat et de biodiversité », a souligné la même source.
A travers la résolution 2666 (2022), adoptée à l’unanimité de ses 15 membres, le Conseil de sécurité avait décidé de proroger d’un an, jusqu’au 20 décembre 2023, le mandat de la Monusco, rappelant que sa priorité « est accordée à la protection des populations civiles » menacées de violences physiques, une « protection efficace, rapide, dynamique et intégrée » qui doit être assurée par « toutes les mesures nécessaires ».
Plus spécifiquement, la Monusco était chargée de prévenir, dissuader et empêcher les groupes armés et les milices locales de se livrer à des violences contre la population et mener des offensives « ciblées et énergiques » en vue de les neutraliser.