Le mouvement citoyen Filimbi, qui était en première ligne pour faire échec au maintien de Joseph Kabila au pouvoir au-delà des mandats constitutionnels, accuse le président Félix Tshisekedi, son successeur, d’instaurer la dictature en RDC. Une mobilisation est ainsi lancée pour, dit-il, contrer cette dictature.
Filimbi condamne la « répression » de la presse libre et indépendante, ainsi que les actes d’intimidation et d’arrestation de militants des mouvements citoyens, d’opposants politiques tels que Jean-Marc Kabund, Salomon Kalonda Della, Len’s Omelonga, Delcat Idenco, King Mwayisyo, et de nombreux autres.
Dans une déclaration faite mardi 26 septembre 2023, cette organisation de la société civile a fulminé contre le maintien en prison (depuis 17 jours) du journaliste Stanis Bujakera Tshiamala, poursuivi pour un article publié par Jeûne Afrique, dont il n’est pas signataire.
« Depuis plusieurs jours, des milliers de citoyens du monde entier, issus de divers horizons tels que des militants de mouvements citoyens, des membres de l’opposition, de la société civile, ainsi que des journalistes nationaux et internationaux, ont lancé des appels réclamant sa libération, mais jusqu’à présent, leurs efforts n’ont pas abouti », a dénoncé Filimbi.
Face à cette situation, le mouvement pro-démocratie appelle la population congolaise à se mobiliser contre la « dictature » de Félix Tshisekedi qui, dans un contexte électoral truffé d’irrégularités, ne ménage aucun effort pour réduire au silence les voix dissidentes.
« Nous appelons l’ensemble de la population, jeunes, femmes, hommes, étudiants, chômeurs, peu importe les confessions religieuses, à résister pacifiquement à ce pouvoir incapable de rétablir la paix sur l’ensemble du territoire national, mais qui n’hésite pas à tirer sur les populations civiles », a-t-il ajouté.
Aussi, Filimbi dit rejoindre le Rassemblement des journalistes pour l’émergence du Congo (RAJEC) dans la mobilisation citoyenne et pacifique avec le but d’obtenir la libération inconditionnelle de Stanys Bujakera ainsi que de tous les prisonniers d’opinion.