Le président burundais, Evariste Ndayishimiye s’est exprimé jeudi à la tribune de l’ONU. Dans son discours, il a affirmé que, c’est dans un esprit de solidarité qu’au sein de la Communauté de l’Afrique de l’Est (EAC) que les dirigeants régionaux ont initié une série d’actions en vue du retour à la paix et à la sécurité dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC).
Il a réitéré son appel à la solidarité internationale pour la pacification de l’Est de la RDC. Evariste Ndayishimiye a réaffirmé son soutien indéfectible aux processus de paix de Luanda et de Nairobi ainsi qu’à l’Accord-cadre pour la paix, la sécurité et la coopération pour la République démocratique du Congo et la région dont le Mécanisme régional de suivi est présidé par le Burundi.
« A ce sujet, si nous insistons sur la restauration de la confiance entre les Etats, nous devrions parvenir ensemble à condamner certains pêcheurs en eaux troubles qui attisent les conflits et livrent à la déstabilisation d’autres Etats », a-t-il dit, soulignant que l’instabilité politico-sécuritaire des pays du Sud surtout en Afrique vient de la volonté des puissances qui veulent guider les politiques intérieures des pays en développement.
L’Afrique, en particulier, étant devenue le terrain d’affrontements géopolitiques de grandes puissances, elle enregistre toujours des années de retard en termes de développement économique, a-t-il dénoncé, précisant que c’est ce déficit économique qui devient la cause des conflits internes qui enfoncent encore nos pays dans l’extrême pauvreté.
« En même temps que nous nous insurgeons contre les ingérences extérieures dans les affaires des Etats, nous condamnons aussi la résurgence des changements anticonstitutionnels de pouvoirs qui constituent un sérieux revers au niveau des acquis démocratiques enregistrés depuis plusieurs années en Afrique et dans le monde. L’ordre constitutionnel et l’Etat de droit doivent primer avant tout », a-t-il ajouté.
Ainsi, a-t-il réitéré le ferme attachement de son pays au règlement pacifique des conflits par la voie du dialogue, de la coopération, de la concertation et de la négociation.
Evariste Ndayishimiye a déploré le fait que la paix, la sécurité et la stabilité dans le monde semblent céder le pas devant la guerre, le terrorisme et l’extrémisme violent, les crimes et les violences de toutes sortes.