Les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) se disent « prêtes et déterminées » à parer à « toute éventualité » en cas d’attaque de l’armée rwandaise. Cette mise en garde à été lancée ce mercredi 27 septembre alors que la coalition M23-RDF renforce ses positions au Nord-Kivu en violation des résolutions des processus de paix régionaux.
Depuis que le président congolais, Félix Tshisekedi a réaffirmé, du haut de la tribune de la 78e Assemblée générale de l’ONU, le refus de tout dialogue direct avec « les terroristes du M23-RDF », ces derniers, alertent les FARDC, ont réoccupé des localités jadis abandonnées dans le cadre du cessez-le-feu.
Selon les FARDC, l’armée rwandaise et leurs supplétifs du M23 ont repris le contrôle des collines des Kibarizo, Kabalekasha, Kirumbu Bukombo, Rugogwe, Busumba et Burungu dans le territoire de Masisi, la colline de Ruhunda à Kibumba dans le territoire de Nyiragongo, dans la province du Nord-Kivu.
« Ce mercredi 27 Septembre 2023 dans la matinée, ces terroristes ont tenté de s’installer encore sur la crète Kanyamahoro à Kibumba, allant jusqu’à placer le contingent Kenyan de l’EAC derrière ses lignes. Il a fallu la pression des FARDC et la dissuasion de la Force régionale de l’EAC, pour que ces derniers se retirent », a indiqué le porte-parole du gouverneur du Nord-Kivu, Guillaume Ndjike Kaiko.
En conséquence, l’armée congolaise considère cet acte comme une énlème provocation et appelle la communauté nationale et internationale, la Communauté des Etats d’Afrique de l’Est, le Mécanisme conjoint de vérification élargi ainsi que le Mécanisme Ad Hoc de vérification de tirer toutes les conséquences y relatives.
« Toutefois, les FARDC informent qu’elles sont prêtes et déterminées à parer à toute éventualité », a prévenu le lieutenant-colonel Guillaume Ndjike.
La tension monte dans l’Est de la RDC au moment où la Troïka de l’organe de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) se réunit par visioconférence pour fixer les derniers réglages au sujet du déploiement de la SAMIDRC pour imposer la paix.