La République démocratique du Congo (RDC) a pris vendredi la présidence tournante, pour un mois, du Conseil de paix et de sécurité (CPS), organe décisionnel permanent de l’Union africaine pour la prévention, la gestion et le règlement des conflits.
A la tête du pilier central de l’Architecture africaine de paix et de sécurité (APSA), le pays de Félix Tshisekedi a succédé à l’Egypte d’Abdel Fattah al-Sissi. La présidence congolaise intervient dans un contexte de préoccupations croissantes sur le continent liées aux conflits armés, notamment au Soudan et dans l’est de la RDC, où l’armée rwandaise appuie les rebelles du M23 qui occupent de vastes pans de territoire du Nord-Kivu.
Dans son programme de travail provisoire, la RDC a prévu de convoquer plus de 10 réunions du CPS, dont une consacrée aux « défis, enseignements tirés en matière de renforcement des efforts de médiation dans le cadre du règlement des conflits en Afrique », qui se tiendra le 11 novembre.
Le 19 novembre, il se tiendra à Kinshasa, une réunion sur la mise en œuvre des programmes DDR et RDPC pour la consolidation de la paix, de la sécurité et des activités socioéconomiques en Afrique : défis et perspectives.
Au niveau ministériel, il y aura un débat sur les expériences et les enseignements tirés de la mise en œuvre du mandat du CPS conformément à l’Acte constitutif de l’UA et au Protocole relatif à la création du CPS.
Le programme prévoit également des séances sur l’examen de la situation en Libye, les préparatifs de la 15e réunion consultative conjointe annuelle du Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine et du Comité politique et de sécurité (CoPS) de l’Union européenne, l’examen comparatif du fonctionnement du Comité des sanctions du Conseil de sécurité des Nations unies (CSNU) et du Sous-comité des sanctions du Conseil de paix et de sécurité (CPS), la cmmunication sur les perspectives continentales en matière d’alerte précoce et de sécurité (Comité des services de renseignement et de sécurité d’Afrique – CISSA, Centre de l’Union africain pour la lutte contre le terrorisme – (AUCTC) et Mécanisme de coopération policière de l’Union africaine – AFRIPOL) et le renforcement des mécanismes de lutte contre l’exploitation illégale des ressources naturelles par des groupes armés et terroristes en Afrique.
Le CPS est constitué de 15 membres bénéficiant de droits de vote égaux. Tous les membres sont élus par le Conseil exécutif et sont confirmés par la Conférence de l’UA lors de ses sessions ordinaires.
Ses pouvoirs consistent notamment à « anticiper et prévenir les différends et les conflits, ainsi que les politiques susceptibles de conduire à un génocide et à des crimes contre l’humanité ; exécuter des fonctions de rétablissement et de consolidation de la paix afin de résoudre les conflits là où ils se manifestent ; autoriser la mise en place et le déploiement de missions de paix et élaborer les directives pour la conduite de ces missions y compris leur mandat ».