La cheffe de la Mission des Nations unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (Monusco), Bintou Keita, a indiqué jeudi devant le Conseil de sécurité que la situation demeure instable dans l’Est de la RDC et requiert toujours des efforts continus de protection des civils.
Pour la représentante spéciale du secrétaire général de l’ONU en RDC, les conflits dans l’Est du pays exigent des solutions « politiques et régionales concertées ». Elle a ainsi rappelé la poursuite des différents processus de paix au fil des derniers mois, bien qu’à un rythme réduit, assurant que la Monusco est prête à appuyer les processus politiques régionaux qui offrent « les seules solutions crédibles » aux conflits en cours.
A cet égard, elle s’est dite encouragée par la visite à Goma, début juillet, du de l’ancien président du Kenya, Uhuru Kenyatta, facilitateur du processus de Nairobi, qui a souligné la nécessité de saisir l’occasion qu’offre le cessez-le-feu entre les FARDC et le M23 pour faire en sorte que les mesures de mise en confiance visant à faire progresser la feuille de route de Luanda soient opérationnalisées, et les recommandations des consultations politiques Nairobi III mises en œuvre.
Toutefois, estime Bintou Keita, les efforts régionaux ne pourront atteindre leurs objectifs que si, en parallèle, des réformes essentielles du secteur de la sécurité congolais sont « adoptées, financées et mises en œuvre ». Pour elle, la mise en œuvre du Programme de désarmement, démobilisation, relèvement communautaire et stabilisation (P-DDRCS) constitue une condition essentielle de la stabilisation. Elle a relevé que trois plans opérationnels ont été adoptés dans ce contexte pour l’Ituri, le Nord-Kivu et le Sud-Kivu.
Ella a aussi rappelé que le mandat de la Force régionale de la Communauté d’Afrique de l’Est a été prorogé de trois mois et que la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) avait confirmé son projet de déploiement d’une mission de paix dans l’Est de la RDC.