Candidat à la présidentielle congolaise de décembre 2023, Moïse Katumbi, ancien gouverneur de l’ex-Katanga, affirme que son combat politique s’inscrit dans le cadre de « l’instauration de la démocratie et d’un Etat de droit où il fera bon vivre ». Il l’a dit mercredi 1er novembre, soit deux jours après la validation de sa candidature par la Cour constitutionnelle, dans un message vidéo diffusé sur les réseaux sociaux.
Le leader du parti Ensemble pour la République, qui dit s’inspirer des anciens présidents de la République Joseph Kasa-vubu, Joseph Mobutu et Laurent-Désiré Kabila, estime que le « temps est arrivé de rendre la dignité aux Congolais ».
A la présidentielle du 20 décembre 2023, qui s’annonce très disputée, Moïse Katumbi fera face, notamment au président de la République sortant, Félix Tshisekedi, qui est déterminé à rempiler pour un deuxième mandat même s’il a « imposé », selon son challenger, « une gouvernance chaotique » aux Congolais.
« Le temps est arrivé de mettre un terme à l’insécurité et aux tueries surtout dans la partie Est de notre République ; de repartir équitablement les richesses du pays et de dissiper la misère de la population, de mettre fin à la gabegie financière, au détournement, à la corruption et au tribalisme ; couper court à l’instrumentalisation de la justice ; doter la République d’une administration efficace, une armée républicaine, professionnelle et dissuasive et d’une police au service des citoyens, de restaurer l’autorité de l’Etat ; d’améliorer les conditions socio-économiques des Congolais. Je suis convaincu de notre détermination de sortir de ces conditions de vie, qui se dégradent continuellement va conforter notre énergie, notre sens de responsabilité et notre maturité pour mettre fin à la gouvernance cahotique qui nous est imposée. Il est temps de rendre la dignité aux Congolaises et Congolais. Le beau temps est arrivé, il est à notre portée. Mon combat est l’instauration de la démocratie et d’un Etat de droit où il fera bon vivre, s’inspirant de certains enseignements de nos illustres disparus, je cite : les présidents Joseph Kasa-vuvu, Joseph Mobutu, Laurent-Désiré Kabila et le Premier ministre Patrice Lumumba », a-t-il déclaré, soutenant que le moment est arrivé d’écrire ensemble « notre histoire, une histoire de gloire, de dignité et non d’injustice ».
Appel à l’unité nationale
Soulignant que son parti, Ensemble pour la République, a un programme de gouvernance chiffré, qui sera dévoilé au moment opportun, Moïse Katumbi a appelé à l’unité nationale et exhorté les autres candidats à la présidentielle à privilégier l’intérêt supérieur de la nation.
« Nous ne sommes pas des ennemis, mais simplement des adversaires politiques. Les élections ne peuvent et ne doivent pas être à la base des divisions, mais plutôt à la confirmation de notre maturité politique entre filles et fils d’une même nation. J’en appelle donc à la cohésion et à l’unité nationales si chèrement acquises, qui sont mises en mal par les anti-valeurs, notamment le tribalisme et le népotisme », a-t-il dit, demandant à tous les candidats de s’impliquer dans le processus électoral afin que la vérité des urnes soit respectée et observée par tous.
Il a aussi salué l’attitude de la CENI et de la Cour constitutionnelle pour le « traitement équitable » des candidatures et les a exhortées à garder la même attitude jusqu’à la fin du processus électoral.