L’ONU déplore la recrudescence d’attaques contre des civils dans la province de l’Ituri, dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC), où plus de 770 civils ont été tués depuis le début de l’année.
En Ituri, les attaques contre les civils se sont multipliées. Selon le Bureau de coordination des affaires humanitaires (OCHA), entre le 31 octobre et le 9 novembre, au moins 46 civils auraient été tués par des groupes armés dans les territoires d’Irumu et de Mambasa. Et 28 000 personnes ont fui vers la brousse environnante et les zones sûres des deux territoires.
« Depuis le début de l’année, une vague de violence a tué plus de 770 civils dans toute la province et contraint plus de 500 000 personnes à fuir leur foyer », déplore l’ONU qui précise cependant qu’elle fournit, avec ses partenaires, une aide vitale, notamment un abri, de la nourriture et de l’eau.
« Mais nos collègues affirment que nous avons besoin de ressources supplémentaires pour répondre aux nouveaux déplacements », a indiqué vendredi Stéphane Dujarric, porte-parole du secrétaire général de l’ONU.
Dans ce contexte, le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations unies a appelé les autorités provinciales à renforcer la sécurité des civils, notamment dans les zones de Boga et Lolwa, où les gens regagnent leurs villes depuis juillet.
OCHA prévient, dans la foulée, que la persistance de l’insécurité pourrait décourager les retours et conduire à des mouvements massifs de population et à des besoins humanitaires croissants.