Le président burundais, Evariste Ndayishimiye, qui a échangé lundi à Bujumbura avec le secrétaire général de la Communauté de l’Afrique de l’Est (EAC), Peter Mathuki, a confirmé la tenue du 23ème sommet ordinaire des chefs d’Etat de la région, du 23 et 24 novembre 2023 à Arusha en République Unie de Tanzanie.
Outre la situation sécuritaire dans l’Est de la RDC, l’adhésion de la Somalie à l’EAC et les finances au sein de la communauté, le sommet d’Arusha se penchera également sur « les préparatifs vers une fédération politique », a annoncé le cabinet du chef de l’Etat burundais qui assure la présidence de l’organisation régionale.
« Le chef de l’Etat a reçu en audience ce 20 novembre 2023 à Ntare Rushatsi, le secrétaire générale de la Communauté est-fricaine qui était venu présenter au chef de l’Etat burundais et président en exercice de cette communauté le rapport des préparatifs du futur sommet des chefs d’Etat de la Communauté est-africaine qui se tiendra au cours de ce mois de novembre. Leurs échanges ont particulièrement porté sur les points qui seront à l’agenda du sommet notamment la situation sécuritaire à l’Est de la République démocratique du Congo, l’adhésion de la Somalie à la Communauté est-africaine après sa requête d’adhésion, les finances au sein de la communauté et les préparatifs vers une fédération politique comme c’est prévu dans les objectifs du Traité de la Communauté », a indiqué la présidence burundaise.
La fédération politique est l’objectif ultime de l’intégration régionale de l’EAC, la quatrième étape après l’union douanière, le marché commun et l’union monétaire. Elle est prévue à l’article 5(2) du Traité portant création de la Communauté de l’Afrique de l’Est et repose sur trois piliers : les politiques étrangères et de sécurité communes, la bonne gouvernance et la mise en œuvre efficace des étapes préalables de l’intégration régionale.
Bien que le processus ait été lent, les chefs d’État de l’EAC avaient décidé lors d’un sommet spécial tenu à Nairobi du 27 au 29 août 2004 d’examiner les voies et moyens d’approfondir et d’accélérer le processus grâce à un mécanisme accéléré. Le sommet a créé un comité pour accélérer la création de la fédération politique de l’EAC, baptisé Comité Wako, pour mener de larges consultations et finaliser les travaux sur la fédération politique. Le Comité a présenté son rapport au Sommet le 29 novembre 2004.
A la suite du processus consultatif, le bureau du secrétaire général adjoint chargé de la fédération politique a été créé en 2006 pour coordonner ce processus. Depuis 2004, l’EAC a mis en place des initiatives visant à accélérer l’intégration politique. Des directives du sommet ont été données et des consultations nationales avec les parties prenantes entre 2006 et 2008 ainsi que diverses études ont été entreprises pour examiner, faciliter et accélérer le processus.
Le 20 mai 2017, les chefs d’État de l’EAC avaient adopté la Confédération politique comme modèle de transition de la Fédération politique d’Afrique de l’Est.
La Communauté de l’Afrique de l’Est (EAC) est actuellement une organisation intergouvernementale régionale regroupant 7 États partenaires : la République du Burundi, la République démocratique du Congo, la République du Kenya, la République du Rwanda, la République du Soudan du Sud, la République de l’Ouganda, et la République-Unie de Tanzanie, dont le siège est à Arusha, en Tanzanie.