A moins d’un mois de la présidentielle, Corneille Nangaa, ancien président de la CENI devenu opposant, appelle la population de la Grande Orientale à un vote sanction contre le président de la République sortant, Félix Tshisekedi qu’il accuse d’avoir « fécondé des groupes armés opérationnels dans la région pour déshydrater l’économie de l’espace, exterminer les autochtones et intensifier les souffrances des habitants ».
Pour l’exilé Nangaa, c’est déjà « la fin du régime tribalo-prédateur Tshilombo ». La consigne de vote vient d’être donnée aux populations de la Tshopo, l’Ituri, du Haut-Uele et du Bas-Uele. « Plus jamais de Tshisekedi au pouvoir », a-t-il tranché.
« La Tshopo, I’lturi, le Haut-Uélé et le Bas-Uélé ont été punies de Tshilombo par méchanceté. Pour écraser notre peuple, il y a instauré des administrations tribalisées (Ituri et Tshopo) pour sucer les richesses au profit de sa famille biologique », tonne Corneille Nangaa, qui affirme qu’avant son départ du pouvoir, « Félix Tshisekedi doit restituer publiquement aux Congolais les 900 millions de dollars de RAM, 800 millions de Tshilejelu, 600 millions du Programme 100 jours… ».
La Grande Orientale a subi une « dure colonisation »
Nangaa accuse Tshisekedi d’avoir fécondé des groupes armés opérationnels dans la région pour déshydrater l’économie de l’espace, exterminer les autochtones et intensifier les souffrances des habitants.
« Une méchanceté Tshilombo tellement nocive qu’elle n’a de pitié pour aucune de nos communautés. Cinq années de dure colonisation sans aucune infrastructure, sans route et rien. Kisangani a été sanctionnée d’une privation délibérée de l’énergie électrique et d’un conflit communautaire inventé de toute pièce par la gouverneure tribale de la Tshopo à Lubunga pendant que Bunia est contrainte de compter continuellement ses morts dans une théâtralisation d’un État de siège affairiste », a-t-il dénoncé.
Nangaa choisit Katumbi
Même s’il persiste et signe qu’il n’aura pas élections le 20 décembre 2023 « avec une CENI dans la bourbe de l’inaptitude et des insuffisances professionnelles et techniques », Corneille Nangaa apporte par ailleurs son soutien au candidat Moïse Katumbi.
Dans son message, il a invité l’espace Grande Orientale à accueillir très fraternellement le président du parti Ensemble pour la République dans sa tournée électorale. Selon lui, Katumbi est l’un des rares Congolais qui croient en un avenir reluisant de la RDC.
« Son combat contre l’oppression et le banditisme d’Etat instaurés par M. Tshilombo rencontre fièrement les piliers de notre détermination de débarrasser notre pays de ce régime inhumain », a-t-il indiqué.
Corneille Nangaa estime aussi que Moïse Katumbi est l’une des principales victimes de ce régime « pour avoir subi d’insoutenables avanies personnelles et contre ses proches collaborateurs dont certains ont été assassinés (Chérubin Okende), arbitrairement faits prisonniers (Salomon Kalonda Della , Mike Mukebayi) et/ou fatalement recherchés ».