La ministre belge des Affaires étrangères, Hadja Lahbib, a présenté mercredi, devant les différentes commissions du Parlement européen, sa note de politique générale qui définit les priorités de la Belgique au cours de sa présidence du Conseil de l’UE pendant les 6 premiers mois de 2024. Bruxelles a réitéré son engagement à soutenir les processus de médiation visant à mettre fin à l’instabilité dans la région des Grands Lacs.
Afin de favoriser des solutions pérennes aux conflits prolongés et à la grave crise humanitaire qui affectent les populations vivant à l’Est de la République démocratique du Congo, la Belgique a assuré qu’elle poursuivra son plaidoyer pour éradiquer les racines des conflits, et pour renforcer l’engagement multidimensionnel de la communauté internationale.
« La promotion de la paix, la démocratie et le développement durable reste l’objectif premier. C’est la raison pour laquelle la Belgique continuera également de soutenir les processus de médiation visant à mettre fin à l’instabilité dans la région (que ce soit par le biais de notre diplomatie, ou des contributions concrètes aux processus évoqués) », a annoncé Hadja Lahbib, précisant qu’un processus de réflexion concernant une transition de la Monusco, qui doit s’adapter à la réalité du terrain et aux demandes des autorités congolaises, est en cours.
La cheffe de la diplomatie belge a, dans ce contexte, affirmé que son pays poursuivra son engagement auprès des autorités congolaises et de ses partenaires internationaux pour une transition ordonnée et coordonnée, qui place la protection des civils au cœur des priorités et préserve les précieux acquis des Nations unies en appui à la stabilisation de l’Est de la RDC et en réponse aux besoins humanitaires du pays.
« Ces priorités seront également reflétées dans la Stratégie Afrique centrale qu’il conviendra de faire évoluer en 2024 à la lumière des développements sur le terrain », a-t-elle souligné.
Comme pour la RDC, a-t-elle ajouté, « les relations bilatérales entre la Belgique et le Rwanda et le Burundi reposent sur le respect ».
« Ce partenariat est fondé sur l’égalité, des intérêts communs, et la responsabilité mutuelle. La situation des droits humains dans ces deux pays est une considération centrale », a expliqué Hadja Lahbib, qui indique qu’elle veillera à l’épanouissement des relations, avec ceux et celles qui y sont disposés, en maintenant des contacts fréquents avec les autorités, les membres de la classe politique ainsi que les représentants de la société civile.