Les trois membres non permanents africains (A3) au sein du Conseil de sécurité de l’ONU (Gabon, Ghana et Mozambique) ont réitéré leur soutien à une « résolution politique » de la crise sécuritaire qui touche l’Est de la République démocratique du Congo (RDC).
L’A3 juge « urgent » de mettre en œuvre les actions prioritaires contenues dans les accords de Nairobi et de Luanda, en vue de la cessation des hostilités, du retrait immédiat du M23 des zones occupées, du rapatriement de tous les groupes armés étrangers et étrangers et du respect par des groupes armés locaux pour le Programme de Désarmement, Démobilisation, Relèvement Communautaire et Stabilisation (PDDRCS).
Cette recommandation a été formulée lundi 11 décembre 2023 par Carolyn Oppong-Ntiri, représentante permanente adjointe du Ghana à l’ONU, qui s’exprimait au nom de l’A3 lors du briefing du Conseil de sécurité sur la situation en RDC.
« Au niveau régional, l’A3 réitère son soutien à une résolution politique de la crise sécuritaire qui touche l’Est de la RDC. Nous réaffirmons notre soutien aux processus régionaux qui constituent des solutions politiques africaines crédibles pour sortir de la crise », a-t-elle déclaré, saluant dans la foulée, l’engagement de l’Union africaine à soutenir la stabilisation de la République démocratique du Congo en assurant la coordination et l’harmonisation des initiatives régionales de paix, notamment à travers l’organisation de la réunion des chefs d’état-major de la Quadripartite, composée des pays de l’EAC, la CEEAC, la CIRGL et la SADC, avec la participation de l’ONU, le 6 octobre 2023 à Addis-Abeba.
La situation sécuritaire dans l’est de la RDC reste une source de grande inquiétude pour l’A3, a souligné la diplomate ghanéenne, consternée particulièrement par la détérioration de la situation sécuritaire dans les provinces de l’Ituri et du Kivu, en raison de la récurrence des attaques des groupes armés.
Malgré les efforts conjoints de la RDC et de la Monusco soutenus par plusieurs pays de la région, regrette l’A3, l’Est du Congo reste soumis à un cycle de violences perpétrées principalement par des groupes armés comme le M23, les Forces démocratiques alliées (ADF), la Coopérative pour le développement du Congo ( CODECO) et les Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR).
Face à cette situation, le Gabon, le Ghana et le Mozambique ont ont réitéré leur engagement à respecter l’indépendance, l’intégrité territoriale et la souveraineté de la République démocratique du Congo (RDC).