Négocié par les USA, le cessez-le-feu dans l’Est de la RDC entre l’armée congolaise et les rebelles du M23 soutenus par le Rwanda a été prolongé de deux semaines. Cette mesure a été saluée samedi par Josep Borrell Fontelles, haut représentant de l’Union européenne pour les Affaires étrangères et la politique de sécurité.
Le chef de la diplomatie européenne a exhorté l’armée congolaise et la coalition M23-RDF à respecter scrupuleusement le cessez-le-feu, qui contribue à la résolution de cette crise sécuritaire. Pour Josep Borrell, toutes les parties au conflit doivent respecter les décisions prises dans le cadre des processus régionaux de paix.
« L’UE salue la prolongation du cessez-le-feu dans l’est de la République démocratique du Congo et exhorte toutes les parties à le respecter scrupuleusement. Nous félicitons les États-Unis pour cette initiative et appelons toutes les parties à intensifier leur travail dans le cadre des processus de Nairobi et de Luanda », a déclaré Josep Borrell.
L’administration américaine a expliqué que la prolongation du cessez-le-feu de deux semaines, qui a débuté le 14 décembre et se poursuivra jusqu’au 28 décembre, engage les parties au conflit à faire progresser la mise en œuvre des mesures de confiance précédentes, notamment en garantissant l’application de la directive du gouvernement de la RDC du 21 novembre contre toute forme de soutien aux rebelles des Forces Démocratiques de Libération du Rwanda (FDLR) ainsi que la poursuite du retrait des forces occupant la localité de Mushaki, les positions le long de la route RP1030 et les localités à l’ouest de la route N2.
« Les gouvernements de la RDC et du Rwanda ont affirmé l’importance du déploiement temporaire de forces d’interposition pour faciliter le retour en toute sécurité des civils déplacés dans leurs communautés. En outre, le gouvernement du Rwanda se coordonnera avec ses partenaires régionaux pour obtenir l’engagement du M23 à cesser ses opérations offensives », a annoncé la Maison Blanche dans un communiqué publié vendredi.
Dans ce cadre, les USA ont assuré qu’ils continueront d’utiliser les services de renseignement et les ressources diplomatiques américaines pour contrôler le respect du cessez-le-feu par les forces armées et les groupes armés non étatiques.
En outre, l’administration Biden a réaffirmé son soutien à la reprise des processus de Nairobi et de Luanda, qui visent à remédier aux facteurs actuels et historiques qui perpétuent ce conflit de longue date.