Le mandat de la Monusco en 2024 comporte plusieurs tâches prioritaires, dont la protection des populations civiles menacées de violences physiques, en prenant toutes les mesures nécessaires pour assurer une protection « efficace, rapide, dynamique et intégrée ».
La Monusco qui limitera, de mai à décembre 2024, son mandat au Nord-Kivu et en Ituri, après s’être retirée du Sud-Kivu d’ici à la fin avril, a été autorisée par le Conseil de sécurité à « mener des offensives ciblées et énergiques en vue de neutraliser les groupes armés ».
Selon la résolution adoptée mardi, ces offensives doivent être menées « au moyen d’une brigade d’intervention de la force efficace, sous la pleine autorité du commandant de la force, afin de contribuer à réduire la menace que constituent les groupes armés pour l’autorité de l’État et la sécurité des civils dans le pays et à préparer le terrain pour les activités de stabilisation, unilatéralement ou conjointement avec les forces de sécurité congolaises ».
En outre, l’ONU ordonne aux Casques bleus de mener des opérations conjointes plus fréquentes et effectives avec les Forces armées de la RDC, « qui soient le fruit d’activités de planification conjointes et de coopération tactique, conformément au mandat de la Monusco et de manière strictement conforme à la politique de diligence voulue en matière de droits humains, afin de veiller à ce que tous les efforts possibles soient faits pour dissuader et empêcher les groupes armés d’agir ou intervenir pour mettre fin à leurs actes ».
Toujours dans le cadre de son mandat, la Monusco va maintenir un déploiement préventif et une présence mobile, flexible, robuste et efficace, notamment en organisant des patrouilles actives, pédestres et motorisées, en particulier dans les zones à haut risque.
La mission onusienne travaillera de concert avec le gouvernement congolais et avec les travailleurs humanitaires afin de déceler les menaces qui pèsent sur les civils, appliquer les plans de prévention et d’intervention communs et renforcer la coopération civilo-militaire, pour protéger les civils contre les violations des droits humains et les atteintes à ces droits et contre les violations du droit international humanitaire, y compris toutes les formes de violence sexuelle et de violence fondée sur le genre ainsi que les violations et exactions commises contre les enfants et les personnes handicapées.