Des irrégularités qui ont entaché les élections du 20 décembre suscitent déjà des réactions. L’Alliance pour le changement, parti de l’opposant Jean-Marc Kabund condamné à 7 ans de prison pour outrage au chef de l’Etat, se dit « non surprise » par ce qu’elle qualifie de « hold-up électoral, longtemps planifié, séquentiellement orchestré et aujourd’hui matérialisé par » le régime Tshisekedi, dont le bilan « chaotique » ressemble à ces élections « tronquées » que la RDC n’avait jamais connues.
Dénonçant la mise en scène de « ce coup d’Etat », le parti de Kabund affirme que ces élections « sont réputées nulles et non avenues » et prévient qu’il rejettera « leurs résultats truqués comme leurs élus fictifs à tous les niveaux ».
Dès le début de ce processus électoral, rappelle l’Alliance pour le changement, le régime Tshisekedi n’avait pas caché sa détermination à caporaliser le bureau de la Commission électorale nationale indépendante et mettre en place une Cour constitutionnelle acquise à son « complot contre le peuple souverain ».
Ainsi, ce parti de l’opposition appelle le peuple congolais à recourir à l’article 64 de la Constitution afin de faire échec au régime Tshisekedi, « qui tente de conserver les pouvoirs par un gangstérisme électoral, cela en violation de la loi fondamentale ainsi que la loi électorale ».
« Nous lançons donc un appel pressant aux forces vives de la Nation ainsi qu’à la Communauté internationale de s’impliquer, en toute urgence, en vue de trouver des voies de salut pour la République démocratique du Congo qui a déjà commencé à enregistrer des scènes de violences et de troubles engendrés par ce processus électoral opaque », a déclaré Belly Mutono, secrétaire général du parti.
Déterminée à faire échec à tout complot contre nation congolaise, l’Alliance pour le changement accuse le président de la CENI, Denis Kadima, de s’être offert « encore » le luxe de violer intentionnellement la loi électorale, en changeant et prorogeant le jour voire même le timing des scrutins, « ainsi pour faire prévaloir sa turpitude face aux avis d’experts qui avaient pourtant averti des impossibilités qui guettaient la date du 20 décembre 2023 ».
Par ailleurs, l’A.Ch salue la maturité du peuple congolais qui, se réjouit-elle, a été vigilant face aux scénarios et agents de la « tricherie du régime Tshisekedi, dont aujourd’hui le monde entier détient désormais des preuves irréfutables de leur complot contre la démocratie ».
Ce « chaos » était prévisible, insiste le parti de Kabund, rappelant que lors de toutes les opérations électorales ayant précédé ce « semblant de scrutins », il avait, ensemble avec les autres parties prenantes, les confessions religieuses ainsi que la société civile, relevé les irrégularités autant que les illégalités qui ont marqué ce processus « báclé et opaque ».