L’ex-président kenyan et facilitateur de l’EAC, Uhuru Kenyatta a affirmé mercredi que les pourparlers du processus de paix de Nairobi ne visent nullement la balkanisation d’une partie du territoire congolais.
Devant les représentants des groupes armés, de la société civile, des survivants du conflit et ceux du gouvernement congolais conduits par l’envoyé spécial du président de la RDC, Serge Tshibangu, Kenyatta a précisé que cette initiative de la communauté de l’Afrique de l’Est n’a pour but que la restauration de la paix et la réconciliation.
« La République démocratique du Congo appartient aux Congolais et nous ne sommes pas ici pour discuter de la façon dont un pouce de votre territoire sera coupé. Le nôtre (le processus de Nairobi) est de trouver des moyens de coexister les uns avec les autres et de résoudre les conflits qui surgissent entre vous sans prendre les armes les uns contre les autres », a-t-il déclaré.
Uhuru Kenyatta est convaincu que des solutions vont être trouvés dans le cadre des processus de Nairobi et Luanda, afin que « vous puissiez vivre en paix chez vous, que les réfugiés et les personnes déplacées puissent rentrer chez eux et que toutes les armes aux mains des groupes armés soient réduites au silence et remises au gouvernement », a-t-il dit.
S’agissant du M23, Uhuru Kenyatta a insisté sur le respect des résolutions du mini-sommet de Luanda, ordonnant aux rebelles notamment de se retirer des zones occupées.
« Tant que cela n’est pas fait, le M23 ne peut pas participer à ces discussions. Le processus qui se déroule ici n’implique que des groupes armés qui ont accepté de déposer les armes et de faciliter les hostilités », a-t-il souligné.
Le mandataire spécial du président de la RDC a, quant à lui, indiqué qu’il « n’y aura pas d’amnistie pour ces personnes » qui ont commis les crimes les plus graves contre les Congolais.
« Il n’y aura pas de forum pour discuter avec les groupes armés étrangers. Ils doivent déposer les armes et rentrer chez eux. Il n’y aura pas de négociations avec eux; une action militaire sera déployée contre eux », a affirmé d’un ton ferme Serge Tshibangu.
Reagan Ndota