Les élections présidentielle, législatives nationales et provinciales ainsi que communales ont été entachées de « fraudes massives », dénonce le présidentiable Moïse Katumbi qui, par conséquent, exige leur annulation et la démission du président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI).
La tension monte en RDC alors que les scrutins qui devaient se tenir seulement le mercredi 20 décembre conformément au calendrier de la CENI, se poursuivent jusqu’à ce samedi dans quelques provinces. Ce quatrième cycle électoral congolais est caractérisé par beaucoup d’irrégularités.
Dans une déclaration faite samedi, le camp de Moïse Katumbi dénonce, notamment l’utilisation sur toute l’étendue du pays des urnes non scellées, l’utilisation des méthodes de bourrage traditionnel, l’intimidation des électeurs par des militants du camp du président sortant dans plusieurs bureaux de vote à travers le pays.
Selon Katumbi, Matata, Sesanga, Diongo et Kikuni, ce « système machiavélique » de fraude planifiée a permis à la CENI d’imprimer des PV donnant faussement le président sortant (Félix Tshisekedi) vainqueur dans les zones où il n’a en réalité obtenu aucune voix.
Dès lors, tranchent-ils, « la publication des résultats bureaux de vote par bureaux de vote n’a aucune crédibilité ».
« Face à cette situation inacceptable, nous en appelons à l’annulation immédiate de ces élections chaotiques entachées des fraudes massives telles que documentées par toutes les parties prenantes », ont-ils déclaré.
En outre, ces opposants exigent la démission immédiate du président de la CENI et sa mise en accusation ainsique les autres membres du bureau, « pour avoir planifié et orchestré la pire fraude électorale que notre pays n’ait jamais connue et avoir privé des millions de Congolais de leur droit de vote ».
« En conséquence, nous n’acceptons pas le simulacre de résultats qui seront issus de ce processus et des institutions qui en découleraient en violation de l’esprit et de la lettre de la Constitution du 18 février 2006 », ont-ils prévenu.
Dans ce contexte, ils ont exhorté la population congolaise à se mobiliser massivement sur l’ensemble du territoire national pour défendre son droit de vote.






