Alors que les députés provinciaux sont en vacances parlementaires, le bureau de l’organe délibérant de Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo (RDC), a autorisé mardi des poursuites judiciaires contre le gouverneur Gentiny Ngobila « pour fraude, vandalisme de matériel électoral et détention illégale des dispositifs électroniques de vote ».
Membre de l’Union sacrée de la nation, famille politique du président Félix Tshisekedi, le gouverneur Ngobila a perdu ses immunités suite à la résolution adoptée mardi 9 janvier 2024 par les membres du bureau de l’APK.
Le bureau Mpoy a répondu favorablement à la demande formulée par le procureur général près la Cour de cassation, Firmin Mvonde, sollicitant l’autorisation des poursuites contre le chef de l’exécutif provincial qui, à en croire le speaker de l’APK, doit endéans 24 heures « présenter sa démission auprès du chef de l’Etat ».
La décision de l’Assemblée provinciale de Kinshasa est prise 4 jours après que la Commission électorale nationale indépendante (CENI) a publié la liste de 82 candidats invalidés, dont fait partie Gentiny Ngobila, « pour fraude, vandalisme de matériel électoral et détention illégale des dispositifs électroniques de vote » lors des scrutins combinés du 20 décembre 2023.
Les proches de Ngobila dénoncent un « forcing » du bureau Mpoy car, font-ils remarquer, les activités de l’APK étant toujours suspendues, « il fallait une lettre préalable du vice-Premier ministre en charge de l’Intérieur, Peter kazadi, adressée à la plénière portant levée de la suspension (des activités) » pour que la plénière se réunisse et non pas « les 5 membres du bureau ».