Les opposants Moïse Katumbi, Martin Fayulu, Delly Sesanga, Matata Ponyo, Floribert Anzuluni, Franck Diongo et Seth Kikuni, appellent la population à manifester samedi 20 janvier 2024, pour exiger l’annulation des élections du 20 décembre dernier, dont la présidentielle a été remportée, selon la CENI et la Cour constitutionnelle, par Félix Tshisekedi, qui sera investi ce même samedi en présence de plusieurs chefs d’Etat africains.
L’opposition est déterminée à bloquer Félix Tshisekedi. Pour elle, la publication de la liste des députés nationaux issus de ce qu’elle qualifie de « simulacre électoral » conforte sa position d’exiger son annulation du fait des « graves irrégularités et fraudes massives largement documentées qui ont eu lieu au grand jour ».
« La RD Congo, notre pays va mal, et si nous ne nous levons pas pour reprendre notre destin et notre souveraineté, des graves dangers nous attendent », préviennent les leaders de l’opposition dans une déclaration commune faite jeudi, rappelant que les élections libres, crédibles, transparentes et inclusives sont le cœur de la démocratie et du vivre ensemble de la RDC.
Ainsi, lancent-ils un appel général aux Congolais afin qu’ils se lèvent pour dire non au « vol » de leurs voix et exiger l’annulation de ces élections.
« Pour dire notre attachement à la démocratie et à la liberté, pour exiger la paix et la reconquête de notre territoire, pour refuser l’autoritarisme, la dictature et le tribalisme, chaque citoyen, chaque parti, chaque corps de métier, chaque organisation de la société civile, chaque mouvement citoyen, chaque candidat victime de la tricherie, tous ensemble, dans nos maisons, nos quartiers, nos villes et sur toute l’étendue du territoire national et au sein de la diaspora, manifestons ce samedi 20 janvier 2024 notre refus des résultats fabriqués du 20 au 27 décembre 2023 pour demander l’annulation de ces élections de la honte », ont-ils déclaré.
Pas de concession ! Les opposants veulent imposer la réorganisation des scrutins. Dans ce cadre, ils demandent à tous les compatriotes qui sont lésés par ce « braquage électoral à ciel ouvert », y compris les membres de I’USN, famille politique de Félix Tshisekedi, « victimes de leurs propres amis, orchestré par la CENI et ses complices politiques, de se mobiliser avec nous pour dénoncer ce holdup électoral et exiger l’annulation pure et simple de ces élections ».
La CENI a, selon l’opposition, organisé tout sauf des élections car, dénonce-t-elle, plus de 58 millions de bulletins de vote ont été imprimés et distribués aux détenteurs des milliers de machines à voter tous membres de l’USN et en violation de la loi, la CENI a refusé d’assurer la compilation des bulletins papiers en se contentant des résultats du vote électronique et des machines opérant pendant 7 jours et 7 nuits dans la plus parfaite clandestinité.