Lors d’une conférence de presse conjointe animée avec son homologue américain, Antony Blinken, qui effectuait une visite en Angola, le chef de la diplomatie angolaise Téte António a assuré que son pays continuera d’aider la RDC à retrouver la paix même si, reconnait-il, que le chemin vers la paix « n’est pas simple, n’est pas une ligne droite » surtout dans l’Est du territoire congolais où le conflit armé, alimenté selon Kinshasa par Kigali, persiste depuis 30 ans.
Le ministre angolais des Relations extérieures répondait à une question de la presse sur la manière de résoudre cette crise alors que les tentatives précédentes n’ont pas abouti et les autorités congolaises continuent de dénoncer l’occupation de quelques localités du Nord-Kivu par l’armée rwandaise et les rebelles du M23.
Q : Vous avez mentionné la RDC et le Rwanda. Dans quelle mesure espérez-vous qu’il puisse y avoir plus de stabilité maintenant ? Vous avez parlé avec les présidents Kagame et Tshisekedi ces dernières semaines. Les tentatives précédentes pour mettre fin à la violence n’ont pas abouti. Dans quelle mesure êtes-vous optimiste quant à la réussite de cette démarche ?
Téte António : Je dis simplement que le chemin vers la paix n’est pas simple. Ce n’est pas une ligne droite. Cela peut trouver beaucoup de variations. Si on était en mathématiques, un graphique, ce n’est jamais droit. Ainsi, comme je l’ai dit dans mon discours, nous avons bénéficié des activités américaines envers les mêmes acteurs. Je crois que ceux qui étaient à Luanda hier et qui ont suivi l’actualité ont appris que le président de la République s’était entretenu avec le président Félix Tshisekedi et le président Paul Kagame. Cela signifie que le processus de Luanda est toujours en cours et toujours engagé dans la recherche de la paix, principalement dans l’Est de la RDC.
Bien entendu, tous les processus de paix passent par différentes étapes. Nous connaissons l’histoire de ce pays. Et notre tâche n’est pas seulement de continuer à travailler avec les parties, mais aussi d’espérer que les efforts régionaux – je parle du processus de Nairobi avec lequel nous nous coordonnons – doivent être harmonisés. C’est pour cela que Luanda a été la capitale qui a accueilli le Sommet Quadripartite visant à harmoniser les initiatives. Je continue donc de croire que ces efforts sont toujours valables et nous continuerons à les faire pour aider la République démocratique du Congo, qui est non seulement un pays voisin, mais aussi un pays stratégique pour l’Afrique, pour le monde en général, à trouver la paix.