Le gouvernement congolais a décidé que son équipe nationale de football (Léopards) ne puisse plus s’associer, jusqu’à nouvel ordre, à une quelconque activité ou initiative de solidarité portée par la Confédération africaine de football (CAF). Kinshasa reproche à l’instance faîtière du football continental d’avoir empêché, lors du match RDC-Côte d’Ivoire, les Congolais de dénoncer, à travers des calicots, l’agression rwandaise contre leur pays.
Au cours de la 124è réunion du Conseil des ministres tenue vendredi 9 février 2024, le président congolais Félix Tshisekedi a exprimé sa totale désapprobation au regard du mauvais traitement réservé aux supporters congolais qui ont fait le déplacement d’Abidjan pour assister à la demi-finale contre la Côte d’Ivoire, pays organisateur de la 34e édition de la CAN.
Dans sa communication, le président Tshisekedi a dénoncé notamment « la diminution d’espaces leur réservés dans les tribunes, l’interdiction d’accès des calicots et de différents supports de dénonciation de l’agression rwandaise dont notre pays est victime ».
Pour réagir à cette attitude « outrageante », le gouvernement congolais a décidé que « notre équipe nationale ne s’associera plus, jusqu’à nouvel ordre, une quelconque activité ou initiative de solidarité portée par la CAF », a rapporté Patrick Muyaya, porte-parole du gouvernement.
En outre, le Conseil des ministres a adressé une sévère mise en garde particulièrement à France 24 ainsi qu’à d’autres médias pour la diffusion de certaines informations durant cette compétition qui ont écorné l’image de la RDC. « Ceci est inadmissible », a-t-il souligné.
Grâce à un but de Sébastien Haller (65e), la Côte d’Ivoire a éliminé (1-0) la RDC en demi-finales de la CAN, le mercredi dernier. Suite à ce résultat, les Léopards disputeront la troisième place ce samedi contre l’Afrique du Sud.