Le président burundais, Evariste Ndayishimiye est arrivé mardi 13 février 2024 à Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo (RDC), où il s’entretiendra avec son homologue congolais Félix Tshisekedi sur la revitalisation de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba pour la paix, la stabilité et la coopération pour la République démocratique du Congo et la région des Grands Lacs.
Signé le 24 février 2013 à Addis-Abeba, en Ethiopie, cet accord a pour objectif de permettre aux Etats signataires (RDC, l’Afrique du Sud, l’Angola, le Burundi, la République Centrafricaine (RCA), le Congo, l’Ouganda, le Rwanda, le Soudan du Sud, la Tanzanie et la Zambie) ainsi que l’ONU, l’UA, la SADC et la CIRGL, d’œuvrer en vue de la résolution de la crise dans l’Est de la RDC et dans la région.
« Le bureau chargé de l’information, de la communication et du porte-parolat du président de la République a l’honneur d’informer le public que le président de la République du Burundi, son excellence Evariste Ndayishimiye, voyage ce mardi 13 février 2024 à destination de la République démocratique du Congo, dans le cadre des consultations en sa qualité de président du mécanisme de suivi de l’Accord-Cadre pour la paix, la sécurité et la coopération pour la République démocratique du Congo et la région », a annoncé Rosine Gatoni, porte-parole du président burundais.
Le déplacement de Ndayishimiye à Kinshasa intervient 24 heures après ses échanges à Gitega avec l’envoyé spécial du secrétaire général de l’ONU pour la région des Grands Lacs, Houang Xia et son représentant spécial en Afrique centrale, Abdou Abarry, qui ont sollicité l’appui du président burundais pour le respect de l’Accord-cadre.
L’ONU a toujours souligné l’importance de revitaliser l’Accord-cadre d’Addis-Abeba de 2013, qui jette les bases de la paix et de la sécurité dans la région.
En novembre 2023, Huang Xia a regretté que malgré les efforts continus pour mettre en œuvre les engagements pris dans le cadre de cet accord, la violence dans l’Est de la RDC continue, couplée à une augmentation des tensions politiques entre les principaux pays de la région, menaçant ainsi d’annuler les acquis de paix durement acquis au cours de la dernière décennie.
La situation sécuritaire dans la province du Nord-Kivu s’est considérablement détériorée, entraînant une intensification des tensions régionales. L’escalade du conflit entre les Forces armées congolaises (FARDC) et le Mouvement du 23 mars (M23), a exacerbé la crise humanitaire en RDC. Selon OCHA, les derniers combats ont entraîné le déplacement de 135 000 personnes. Les rapports indiquent que le M23 a pris le contrôle de plusieurs zones et avance vers Goma, la capitale du Nord-Kivu. Ces derniers jours, des combats ont été signalés près de Sake, une ville située à 27 kilomètres de Goma.