Les principaux pollueurs de la planète doivent financer l’adaptation de l’Afrique au changement climatique, a déclaré lundi le président de l’Union africaine, Macky Sall, à l’ouverture du sommet de Rotterdam.
La position du chef de l’Etat sénégalais est soutenue par l’opposant congolais, Martin Fayulu, qui rappelle que le continent africain pollue peu, mais reste la première victime du changement climatique. Pour lui, les pays industrialisés ont la responsabilité de réparer les dégâts causés.
« Je joins ma voix à celles des leaders africains conscients des grands enjeux de la transition climatique. L’Afrique pollue très peu mais reste la première victime du changement climatique. Totalement d’accord avec la position soutenue par le président Macky Sall à Rotterdam », a déclaré le président de l’Engagement pour la citoyenneté et le développement (ECiDé).
Dans son intervention au sommet sur l’adaptation en Afrique, le président Macky Sall a invité les plus gros pollueurs à mobiliser les ressources nécessaires pour accompagner l’Afrique à faire face aux conséquences de leurs actions.
« L’Afrique ne vient pas à Rotterdam pour solliciter des dons. Il est plutôt question de mettre les gros pollueurs devant leur responsabilité en insistant sur la nécessité de mobiliser des ressources pour financer l’adaptation de l’Afrique qui pollue moins, mais qui est la première victime du changement climatique à cause de sa vulnérabilité », a-t-il dit.
L’absence des dirigeants européens
Hormis le Premier ministre néerlandais Mark Rutte, les dirigeants européens n’ont pas pris la peine de se déplacer.
Ainsi Emmanuel Macron a été finalement remplacé par sa secrétaire d’État à la Francophonie, Chrysoula Zacharopoulou. « Bien sûr j’aurais aimé avoir plus de collègues européens ici », a ainsi déclaré le Premier ministre néerlandais, présent pour clore le sommet. « Je sais que beaucoup voulaient venir, mais je pense simplement que la participation n’a pas été à un niveau que nous aurions aimé », a ajouté M. Rutte.
« Nous avons un devoir moral » d’aider l’Afrique à faire face au changement climatique, a déclaré l’ancien secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon. « Il est temps d’investir pour l’adaptation en Afrique », a-t-il ajouté.
La Rédaction