Human Rights Watch (HRW), l’ONG la plus redoutée en matière de surveillance des droits de l’homme, a appelé mercredi la communauté internationale à accentuer la pression sur le pays de Paul Kagame afin que l’armée rwandaise se retire du territoire congolais et mette fin à son soutien aux rebelles du M23.
Au Nord-Kivu, dans l’Est de la RDC, la coalition M23-RDF, qui occupe plusieurs localités, commet des crimes de guerre, des viols et des exécutions sommaires. Actuellement, des combats sont signalés à Sake, près de Goma.
Dans une déclaration faite mercredi 14 février 2024, HRW a appelé à des pressions internationales accrues sur l’administration Kagame pour mettre fin à cette agression qui viole la souveraineté et l’intégrité territoriale de la République démocratique du Congo.
« De violents combats entre le groupe armé M23 soutenu par le Rwanda et l’armée congolaise ont provoqué la fuite de dizaines de milliers de personnes. Une pression internationale plus forte est nécessaire pour que le Rwanda cesse d’armer le M23 », a indiqué l’ONG internationale.
Mardi, la coalition M23-RDF a menacé de conquérir Sake, ville contrôlée actuellement par les FARDC et les Casques bleus de la Monusco.
« Nos compatriotes de Sake sont appelés à rester calme et vaquer à leurs occupations. Le M23 vient les protéger contre ces forces du mal avec leurs armes lourdes, drones et chars de combat », a annoncé Lwarence Kanyuka, porte-parole des rebelles.
Le soutien du Rwanda au M23 a été confirmé à nouveau par l’ONU, révélant que nombreux types d’armes ont été utilisés par « les M23 et l’armée rwandaise » contre des appareils volants et qu’ils sont également en possession de canons anti-aériens et de systèmes portatifs de défense aérienne de type MANPADS.
Dans un rapport confidentiel, l’ONU a estimé que les nouveaux moyens anti-aériens utilisés par le M23 et l’armée rwandaise « constituent une menace à haut risque pour tous les aéronefs du gouvernement de la RDC et de la Monusco dans la région ».