Paul Kagame ne peut plus compter sur la passivité de la communauté internationale pour poursuivre son entreprise de déstabilisation de la RDC. Les USA ont resserré le nœud coulant passé au cou du Rwanda. Dans une déclaration faite le week-end dernier, Washington a exigé fermement la fin des opérations militaires rwandaises sur le sol congolais.
Après plusieurs rapports onusiens confirmant l’agression rwandaise contre la RDC, l’administration Biden est enfin sortie de son mutisme ordonnant au Rwanda de respecter la souveraineté et l’intégrité territoriale du pays de Félix Tshisekedi.
« Les États-Unis condamnent le soutien du Rwanda au groupe armé M23 et appellent le Rwanda à retirer immédiatement tout le personnel des Forces de défense rwandaises de la RDC et à retirer ses systèmes de missiles sol-air, qui menacent la vie des civils, des Nations Unies et des autres forces de maintien de la paix régionales, acteurs humanitaires et vols commerciaux dans l’est de la RDC », a déclaré le 17 février Antony Blinken, secrétaire d’Etat américain.
Dans sa déclaration, le chef de la diplomatie américaine a condamné fermement l’aggravation de la violence dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC) causée par les actions du groupe armé M23 soutenu par le Rwanda et sanctionné par les États-Unis et l’ONU, y compris ses récentes incursions dans la ville de Sake.
Blinken a rappelé que cette escalade a accru les souffrances des millions de personnes déjà exposées à des violations des droits humains, notamment au déplacement, aux privations et aux attaques.
« Nous appelons le M23 à cesser immédiatement les hostilités et à se retirer de ses positions actuelles autour de Sake et Goma, conformément aux processus de Luanda et de Nairobi », a-t-il souligné.
Par ailleurs, les USA ont assuré qu’ils continuent de soutenir les efforts diplomatiques régionaux qui favorisent la désescalade et créent les conditions d’une paix durable en RDC. Ainsi, ont-ils appelé toutes les parties à participer de manière constructive à la recherche d’une solution négociée.
Cette crise sera mardi au centre d’un briefing du Conseil de sécurité de l’ONU. Selon une source onusienne, la France, rédacteur du dossier, a demandé cette réunion pour discuter de la détérioration de la situation sécuritaire dans l’Est de la RDC.