Le Conseil de sécurité a approuvé mardi l’inscription de 6 nouveaux membres du Mouvement du 23 mars (M23) et des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) sur la liste des sanctions de l’ONU. Ces deux groupes armés sont à la base de tensions entre la RDC et le Rwanda, qui s’accusent mutuellement de les soutenir.
Dans son intervention à la réunion du Conseil de sécurité de l’ONU sur la RDC, Nicolas De Rivière, représentant permanent de la France, a prévenu que le soutien aux groupes armés, quels qu’ils soient, ne fera que contribuer à l’escalade entre Kinshasa et Kigali.
« C’est la raison pour laquelle, avec les Etats-Unis et le Royaume-Uni, la France a proposé l’inscription sur la liste des sanctions des Nations unies de six nouveaux individus, appartenant notamment au M23 et au FDLR. Cette décision vient d’être approuvée par l’ensemble des membres du Conseil de sécurité », a déclaré le diplomate français, qui a souligné que l’ensemble des parties doit contribuer à la désescalade et tout faire pour maîtriser les tensions.
Tout en condamnant le soutien de l’armée rwandaise au M23, la France a aussi appelé les Forces armées de la République démocratique du Congo à cesser, de leur côté, toute collaboration avec les FDLR, comme s’y sont engagées les autorités congolaises.
Par ailleurs, Paris a exprimé sa préoccupation face à la dégradation de la situation humanitaire et a appelé toutes les parties à préserver les populations civiles, en particulier les camps de déplacés, conformément aux principes du droit international humanitaire.
La solution à cette crise passe par le « dialogue », a insisté Nicolas De Nicolas, martelant que tout doit être fait pour éviter que la crise actuelle se propage dans toute la région.