Aux législatives de décembre 2023, il était candidat du Mouvement de libération du Congo (MLC) dans la circonscription électorale de Lukunga à Kinshasa. Non élu, Jean-Jacques Mamba a quitté le parti de Jean-Pierre Bemba, actuel ministre de la Défense, en janvier. Un mois après, le député national honoraire (2018-2023) a rejoint l’Alliance Fleuve Congo, un mouvement politico-militaire parrainé par le Rwanda. Un choix qui « n’engage nullement » le MLC d’autant plus qu’il n’en est plus membre, a réagi le parti de Bemba réaffirmant son attachement aux valeurs républicaines.
Dans une mise au point faite lundi 26 février, quelques heures après l’annonce de Jean-Jacques Mamba, le secrétaire général du MLC, Fidèle Babala, a rappelé que, c’est depuis le 19 janvier 2024 que le désormais rebelle a déposé, par le truchement d’un huissier de justice, sa lettre de démission en qualité de membre et cadre du MLC.
Par conséquent, souligne Fidèle Babala, Jean-Jacques Mamba « a perdu sa qualité de membre effectif du MLC et ses choix n’engagent nullement le MLC qui reste un parti légaliste et respectueux des lois de la République ».
Justifiant son adhésion à l’Alliance Fleuve Congo, Jean-Jacques Mamba a accusé le président de la République, Félix Tshisekedi, d’être « un obstacle majeur » pour la paix, l’unité nationale et la convivialité régionale.
En outre, a-t-il asséné, l’actuel chef de l’Etat s’est illustré par une gouvernance à tatons sur fonds de discours populistes, irresponsables et décousus, ainsi que des chapelets de promesses généralement irréfléchies et inopportunes qui traduisent son inaptitude à gérer un Etat.
L’Alliance Fleuve Congo est dirigée par Corneille Nangaa, ancien président de la CENI. Elle compte dans ses rangs notamment la milice M23 qui opère aux côtés de l’armée rwandaise au Nord-Kivu.
Ce mouvement politico-militaire parrainé par le Rwanda estime que seuls la reddition et le départ du pouvoir de Félix Tshisekedi peuvent garantir un climat propice au rétablissement de l’ordre institutionnel, la normalité démocratique et la réconciliation nationale.