Le dernier rapport du secrétaire général de l’ONU sur la protection des civils dans les conflits armés a été au centre du briefing du Conseil de sécurité mardi 21 mai. Ce document dresse un tableau sombre : une augmentation de 72 % des décès de civils dans les conflits armés entre 2022 et 2023 ; 117 millions de personnes souffrent de faim liée au conflit.
Dans sa déclaration devant le CS, le Royaume-Uni s’est dit « préoccupé » par l’escalade de la violence au Soudan, par la mort de civils en Israël et à Gaza, et par les niveaux choquants de violences sexuelles liées aux conflits au Sahel central et en RDC.
Pour Londres, il faut inverser ces tendances en adoptant une approche globale de la protection des civils. Premièrement, James Kariuki, représentant permanent du Royaume-Uni, a appelé les parties belligérantes à respecter pleinement le droit international humanitaire et leurs obligations de protéger les civils.
« Ils doivent respecter les droits, besoins et vulnérabilités particuliers des enfants touchés par les conflits. Nous appelons les États à protéger leurs populations contre le génocide, les crimes de guerre, les crimes contre l’humanité et le nettoyage ethnique. Cela inclut au Soudan, où le travail de surveillance des atrocités du Royaume-Uni enquête sur les attaques contre des civils et des infrastructures, et surveille les discours de haine et les incitations à la violence à travers le pays », a-t-il déclaré.
Deuxièmement, le diplomate britannique a exhorté tous les États à prendre des mesures pratiques pour améliorer la mise en œuvre du droit international humanitaire, ce qui, estime-t-il, renforcera la protection.
« Le Royaume-Uni met à jour son rapport volontaire sur la mise en œuvre nationale du DIH, en mettant fortement l’accent sur la protection des civils. Nous encourageons les autres à entreprendre des exercices similaires », a-t-il dit.
Et troisièmement, la protection des civils doit toujours être une priorité dans les missions de maintien de la paix, a-t-il suggéré, souligant que son pays soutient les soldats de la paix en les formant à la prévention des violences sexuelles liées aux conflits.
« Nos programmes augmentent la participation des femmes dans des rôles en uniforme et contribuent à lutter contre la désinformation et la désinformation sur les missions. Nous appelons les États membres à accroître leur soutien aux forces de maintien de la paix afin de garantir que les opérations de maintien de la paix de l’ONU « , a-t-il ajouté.
Dans un monde en instabilité, le diplomate britannique a insisté sur l’importance d’œuvrer à la prévention des conflits. Selon lui, l’ONU doit investir dans l’anticipation des risques, en travaillant en partenariat avec les gouvernements nationaux et les organisations locales pour lutter contre les facteurs de conflit. Il est convaincu que des progrès dans ce domaine contribueraient dans une certaine mesure à mettre un terme aux souffrances auxquelles sont confrontés les civils du monde entier.