Les ministres des Affaires étrangères de l’Union européenne (UE) se sont réunis lundi 24 juin à Luxembourg pour discuter, notamment de la situation sécuritaire dans la région des Grands Lacs, marquée par des interventions militaires du Rwanda dans l’Est de la RDC. Une situation qui a tendu les relations entre les deux pays.
Au cours de cette réunion présidée par Josep Borrell, haut représentant de l’UE pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Janez Lenarčič, commissaire européen à l’aide humanitaire et à la réaction aux crises, a appelé à une action politique « forte et immédiate » pour la restauration de la paix dans la région, souligant qu’il « n’existe pas de solution militaire à cette crise ».
« L’UE est le deuxième donateur humanitaire en RDC. Nous continuerons à soutenir les efforts humanitaires. Pourtant, mon message au FAC (Conseil des Affaires étrangères, Ndlr) aujourd’hui est que la priorité absolue doit être une action politique forte et immédiate pour la paix. Il n’existe pas de solution militaire à cette crise. Un accord politique doit être trouvé dans le cadre d’un dialogue inclusif entre la RDC et le Rwanda », a-t-il déclaré.
Janez Lenarčič, qui était récemment en visite humanitaire en RDC, a regretté le fait que la déclaration « claire » de l’UE appelant le Rwanda à retirer immédiatement tout son personnel militaire de la RDC et à cesser tout soutien et coopération avec le M23 n’a pas été entendue sur le terrain.
Dans cette déclaration faite en mars dernier, l’UE avait souligné l’obligation pour tous les États de cesser tout soutien à ces groupes armés. Elle avait condamné en particulier le soutien du Rwanda au M23 et la présence militaire sur le territoire congolais.
Prêchant pour une « solution politique », l’UE avait indiqué que celle-ci doit être obtenue à travers un dialogue inclusif entre la RDC et le Rwanda pour s’attaquer aux causes profondes du conflit, visant à mettre en œuvre les décisions prises dans le cadre des initiatives de paix régionales et à garantir le respect des la souveraineté, l’unité et l’intégrité territoriale de tous les pays de la région.