Le Royaume-Uni a pris note de trois options proposées par le secrétaire général de l’ONU, António Guterres, sur un soutien potentiel à la Mission de la Communauté de développement de l’Afrique australe en RDC (SAMIDRC).
S’exprimant ce lundi devant le Conseil de sécurité, Fergus Eckersley, conseiller politique de la mission britannique à l’ONU, a souligné qu’il est « important que tout soutien ne compromette pas la capacité de la Monusco à s’acquitter de son mandat actuel ».
« Il s’agit d’un moment dangereux pour la Monusco et son personnel de maintien de la paix. La Monusco doit éviter de se laisser entraîner dans une escalade du conflit régional », a déclaré le diplomate britannique sans dénoncer le soutien confirmé du Rwanda au M23.
Le mandat de la SAMIDRC est offensif. Cette force régionale appuie l’armée congolaise pour combattre la coalition M23-RDF afin de restaurer la paix et la sécurité.
Pour le Royaume-Uni, « tout soutien au SAMIDRC doit être ancré dans les processus politiques de Luanda et de Nairobi et mis en œuvre conformément à la politique de diligence raisonnable des Nations Unies en matière de droits de l’homme. Un examen continu de ces critères sera essentiel à tout soutien que nous apporterons ».
Par ailleurs, Londres a réitéré sa demande pour que la transition de la Monusco soit responsable et soigneusement étudiée afin de garantir que les autorités de la RDC soient en mesure d’assumer leurs responsabilités et d’éviter un vide sécuritaire.
« Nous encourageons la Monusco à mettre en œuvre les leçons tirées de son retrait du Sud-Kivu alors qu’elle envisage les phases ultérieures de désengagement du Nord-Kivu et de l’Ituri, où les conditions de vie des civils sont déjà désastreuses. Nous encourageons en outre la Monusco et le gouvernement de la RDC à collaborer étroitement sur une stratégie de protection des civils axée sur un engagement politique et communautaire fort », a-t-il ajouté.
Le Royaume-Uni a aussi salué les discussions entre les représentants des gouvernements régionaux visant à redynamiser les processus de Luanda et de Nairobi, souligant « qu’une solution politique au conflit reste essentielle ».