La communauté internationale reste vivement préoccupée par la crise rwando-congolaise, qui a provoqué un drame humanitaire avec près de 3 millions de personnes déplacées internes au Nord-Kivu. L’Union européenne (UE) a appelé jeudi à un « cessez-le-feu permanent » conduisant à une solution politique.
La position de l’UE sur ce conflit n’a pas changé. Opposée à une solution militaire, elle a plaidé à nouveau en faveur d’un dialogue et d’un processus politique inclusif, saluant ainsi la prolongation de 15 jours de la trêve humanitaire dans l’Est de la RDC, facilitée par les USA.
« L’engagement continu des parties devrait conduire à un cessez-le-feu permanent et permettre de construire une solution politique durable dans le cadre des processus de Luanda et de Nairobi », a déclaré jeudi 18 juillet Nabila Massrali, porte-parole de l’UE pour les Affaires étrangères et la politique de sécurité.
Cette position rejoint celle des USA, qui se sont engagés à travailler avec les gouvernements de la RDC, du Rwanda et de l’Angola pour utiliser cette prolongation de la trêve afin de définir une série de mesures visant à parvenir à une cessation durable des hostilités et à établir les conditions du retour volontaire des populations déplacées.
C’est depuis le 5 juillet que la trêve humanitaire est entrée en vigueur dans l’Est de la RDC. Selon un communiqué de la Maison Blanche, elle engage les parties au conflit à faire taire leurs armes et à fournir au personnel humanitaire un accès sans entrave aux populations vulnérables.
A deux jours de son expiration, Washington a annoncé mercredi la prolongation de 15 jours. La RDC et le Rwanda ne se sont pas encore exprimé publiquement sur cette annonce, alors que la première période de la trêve a été violée par l’armée rwandaise.