Alors que la RDC et le Rwanda continuent de s’accuser mutuellement de collusion avec des groupes armés, l’ONU insiste sur un règlement politique des causes profondes de ce conflit, qui a déplacé plus de 7 millions de personnes de leurs foyers, dont au moins 2,6 millions d’entre elles sont localisées dans la seule province du Nord-Kivu.
Cette crise aux ramifications régionales a été au cœur d’un entretien mardi à New York, en marge de l’Assemblée générale de l’ONU, entre Antonio Guterres et Félix Tshisekedi. A cette occasion, le secrétaire général de l’ONU a encouragé la poursuite des négociations dans le cadre notamment du processus de paix de Luanda.
« Le secrétaire général s’est entretenu avec SEM Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, président de la République démocratique du Congo. Ils ont discuté de la situation dans l’est de la République démocratique du Congo et des efforts de paix régionaux en cours. Le secrétaire général a réitéré le soutien des Nations Unies aux initiatives de paix régionales », a annoncé l’ONU dans un compte rendu.
Le conflit rwando-congolais était également le sujet central des discussions lundi entre Antonio Guterres et João Lourenço, président angolais et médiateur dans cette crise. « Le secrétaire général a félicité l’Angola pour son engagement en faveur de la paix et de la sécurité et pour ses efforts visant à promouvoir la paix et la stabilité en Afrique. Le secrétaire général et le président ont discuté de la situation dans l’est de la République démocratique du Congo et des efforts de médiation de l’Angola, dans le cadre du processus de Luanda », a précisé la même source.
Dans son discours prononcé mardi à la tribune de l’ONU, João Lourenço s’est montré optimiste quant à la convocation prochaine d’une rencontre « pour la signature de l’accord de paix définitif et le rétablissement des relations entre la RDC et le Rwanda ».
En août, l’ONU avait salué l’accord de cessez-le-feu signé par les deux pays le 30 juillet avec la médiation de l’Angola, ainsi que de la décision de rendre opérationnel le plan de neutralisation des Forces démocratiques de libération du Rwanda et d’élaborer un plan de désengagement des Forces, appelant à une cessation durable des hostilités et soulignant qu’il importe de s’attaquer aux causes profondes du conflit et de régler pacifiquement les différends par le dialogue.