Le conflit rwando-congolais s’est invité à ONU. S’exprimant mercredi à la tribune de la 79e session de l’Assemblée générale de cette organisation, le président congolais, Félix Tshisekedi a réitéré son appel à des « sanctions ciblées » contre le Rwanda qu’il a accusé « d’agresser » son pays.
Les opérations militaires du Rwanda au Nord-Kivu, ayant causé une grave crise humanitaire avec plus de 7 millions de personnes déplacées, constituent, selon Félix Tshisekedi, une « violation majeure » de la souveraineté de la République démocratique du Congo (RDC).
« Nous appelons la communauté internationale à condamner fermement ces actes et à imposer des sanctions ciblées contre le Rwanda pour son rôle déstabilisateur et néfaste », a-t-il déclaré.
Par ailleurs, Kinshasa privilégie l’option diplomatique pour une paix durable. Le président Tshisekedi a assuré que la RDC « est résolument engagée dans la mise en œuvre de la feuille de route adoptée dans le cadre du processus de Luanda que je soutiens fermement, qui promeut un dialogue de haut niveau visant à restaurer la confiance entre la RDC et le Rwanda, tout en minimisant les risques que la crise sécuritaire actuelle ne dégénère en un conflit régional ».
En outre, il a souligné que son pays demeure ouvert à toute autre initiative de ses partenaires qui concourerait à l’atteinte de « cet objectif notable de paix ».
Mardi du haut de la même tribune, le président angolais, João Lourenço, qui joue le rôle de médiateur dans cette crise, a annoncé qu’il négocie un « accord de paix définitif » entre Kinshasa et Kigali. Ce texte en examen au niveau ministériel pourrait être signé dans les prochains jours, alors que le cessez-le-feu dans l’Est de la RDC est violé par les parties en conflit.