Les chefs des renseignements militaires de la RDC et du Rwanda se réunissent ce mercredi à Luanda pour examiner le concept des opérations, document fondamental proposé par la médiation angolaise pour matérialiser le plan harmonisé de neutralisation des FDLR, condition posée par l’administration Kagame avant de retirer ses troupes du territoire congolais.
Le Rwanda n’entend donc pas retirer son armée avant l’opération de neutralisation des FDLR, car pour Kigali, l’offensive du M23 au Nord-Kivu est une réponse au « danger » que constituent les Forces démocratiques de libération du Rwanda qui, selon le chef de la diplomatie rwandaise, sont soutenues par le gouvernement congolais.
« On s’est mis d’accord à ce qu’il y ait un plan de neutralisation des FDLR, qui va ouvrir la voie à la levée de nos mesures de défense », a déclaré mercredi Olivier Nduhungirehe, appelant la RDC à faire preuve de « bonne foi », en rappelant que « depuis le cessez-le-feu, lors de la deuxième guerre du Congo en 1999, plus de dix accords ont été signés, et quasiment aucun n’a été respecté par la RDC ».
Pour le gouvernement rwandais, « la RDC doit s’engager dans une opération de neutralisation sincère des FDLR, qui sont la cause, non seulement, de la crise sécuritaire entre la RDC et le Rwanda, mais aussi de la question du M23 parce que c’est un mouvement qui a commis le génocide contre les Tutsi au Rwanda et qui menace la communauté Tutsi en RDC ».
Ce conflit préoccupe l’ONU. Le Conseil de sécurité a appelé, la semaine dernière, les deux parties à coopérer pleinement avec l’Angola afin d’accélérer la finalisation et la mise en œuvre du plan harmonisé de neutralisation des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) et de désengagement des forces étrangères.
Le CS a également exhorté la République démocratique du Congo et le Rwanda à s’engager de bonne foi dans ce processus et à saisir l’occasion de parvenir à une solution pacifique et durable au conflit prolongé dans la région.