Sans citer nommément le Rwanda, les ministres des Affaires étrangères du G7 (Allemagne, Canada, USA, France, Italie, Japon et Royaume-Uni ainsi que le chef de la diplomatie européenne) ont réitéré leur « profonde préoccupation » face au soutien militaire étranger aux rebelles du M23 et aux interventions militaires directes sur le territoire congolais.
Condamnant fermement les atrocités commises par les forces négatives dans cette région, les pays du G7 ont appelé au respect de l’intégrité territoriale de la République démocratique du Congo, qui a, quant à elle, déjà saisi la Cour pénale internationale (CPI) pour l’ouverture d’une enquête sur les crimes commis au Nord-Kivu, du 1er janvier 2022 à ce jour.
« Le G7 est profondément préoccupé par la crise actuelle dans la région des Grands Lacs, marquée par la violence armée, les violations et abus généralisés des droits de l’homme et l’aggravation des déplacements de populations. Nous condamnons fermement les atrocités commises par tout groupe armé, ainsi que les violations du droit international par toute partie. Nous continuons d’exprimer notre profonde préoccupation face aux rapports sur le soutien militaire étranger au M23 et les interventions militaires directes sur le territoire de la République démocratique du Congo (RDC). Nous appelons au respect de l’intégrité territoriale de la RDC. Nous soulignons le besoin urgent d’un accès humanitaire immédiat, sûr et sans entrave aux populations affectées », a déclaré mardi dernier le G7.
Par ailleurs, les chefs de la diplomatie du G7, ont exprimé leur plein soutien à la médiation menée par le président angolais, João Lourenço entre la République démocratique du Congo et le Rwanda.
« Nous exhortons la République démocratique du Congo et le Rwanda à progresser rapidement dans la mise en œuvre des engagements pris dans le cadre du processus de Luanda. Le cessez-le-feu actuel, entré en vigueur le 4 août, doit être strictement respecté. Il est impératif que tous les acteurs régionaux s’abstiennent de tout soutien direct ou indirect aux groupes armés », ont-ils souligné.
En outre, ils ont réaffirmé leur appui aux efforts visant à lutter contre l’exploitation illégale des ressources naturelles et à promouvoir un développement durable et équitable au bénéfice des populations locales.
L’est de la RDC est instable depuis trois décennies. Kinshasa accuse son voisin Kigali de soutenir des groupes armés, principalement le M23, pour faire main basse sur ses ressources minières. Mandaté par l’Union africaine, le médiateur João Lourenço a proposé un accord de paix, qui devrait être discuté au niveau ministériel, dans les prochains jours.