L’ONU suit de près les pourparlers de paix entre la RDC et le Rwanda, sous la médiation de l’Angola. A la veille du tête-à-tête Tshisekedi-Kagame à Luanda, l’organisation intergouvernementale œuvrant au maintien de la paix et de la sécurité internationales a affirmé que le sommet de Luanda constitue un jalon important dans la quête d’une solution négociée à la « grave crise » rwando-congolaise.
Le représentant spécial du secrétaire général de l’ONU en Afrique centrale, Abdou Abbary, qui a présenté vendredi devant le Conseil de sécurité, son 27ème rapport sur la situation dans la sous-région, a mentionné « l’immense espoir » suscité par le processus de Luanda sous la direction de João Manuel Gonçalves Lourenço, président de l’Angola, pour mettre fin à la crise dans la partie orientale de la RDC.
« Le sommet tripartite prévu à Luanda le 15 décembre prochain constituera un autre jalon important dans la recherche d’une solution négociée à la grave crise à l’Est de la République démocratique du Congo », a-t-il dit, notant cependant que la violence des groupes armés, les tensions intercommunautaires, les épidémies, l’insécurité alimentaire, les déplacements forcés et les risques naturels exacerbés par les effets des changements climatiques continuent d’être des sources de très grande préoccupation.
Selon ce rapport, d’une vingtaine de pages, qui fournit des informations sur tout ce qui a retenu l’attention ces six derniers mois, dans toute la sous-région Afrique centrale, « ce sont plus de 37,8 millions de personnes qui ont eu besoin d’une assistance et d’une protection vitales ».
Dans ce contexte difficile, « les acteurs humanitaires ont élaboré des plans destinés à venir en aide à près de 18 millions de personnes vulnérables, pour un coût de 4,4 milliards de dollars », malheureusement, au 4 novembre 2024, « seuls 47,7 % des fonds nécessaires à la mise en œuvre de ces plans avaient été reçus », révèle le document mettant en lumière les problèmes complexes de gouvernance en Afrique centrale, qui continuent de compromettre la stabilité de la sous-région et les efforts déployés en faveur d’une paix et d’un développement durables.
Ainsi, l’ONU a jugé essentiel, pour favoriser la paix et le développement à long terme, de renforcer les institutions démocratiques et l’état de droit, de promouvoir l’inclusion politique, d’améliorer la transparence, de respecter les droits humains, de favoriser l’égalité des genres et l’avancement des femmes et de lutter contre les causes profondes de l’instabilité.